Primaire socialiste : "Et Maintenant?" (Editorial de L'ECHO de la Haute-Vienne)
Le nombre de votants à la primaire socialiste, survenant après un réel intérêt suscité par les débats télévisés préparatoires, traduit une disponibilité citoyenne pour l’implication politique. Il témoigne d’une volonté profonde et solide de mettre Nicolas Sarkozy sur la touche. C’est, bien sûr, une bonne nouvelle pour l’ensemble de ceux qui partagent cette exigence. Et maintenant ?
Ces primaires ont fortement été marquées par la mise en scène des candidats, mettant le choix entre les personnes en première ligne au détriment, trop souvent, de l’approfondissement des analyses et des propositions. Cependant, elles ont contribué à éclairer le positionnement du Parti Socialiste face à la crise financière du système capitaliste : la recherche de médecines douces ne mettant aucunement en question le système lui-même. Une marge de manœuvre très étroite, pour laquelle ont notamment plaidé François Hollande et Manuel Valls. Mais un tel positionnement n’est pas approuvé par tout le monde dans l’électorat socialiste, comme en témoigne la percée réalisée par Arnaud Montebourg, plus proche parfois des propositions du Front de Gauche que de celles de son parti! C’est une autre bonne nouvelle qui laisse ouverte la question centrale du contenu du changement à gauche.
Après ces primaires faites pour désigner la candidature socialiste, va rapidement surgir le temps du débat à gauche, engageant cette fois toutes ses composantes. Là où le candidat du PS aura à l’affronter, à l’écart du traditionnel bouclier du soit disant «vote utile» en vue du second tour. Ce débat sur les solutions à mettre en œuvres, le «peuple de gauche », à l’évidence, l’estime nécessaire.
Christian AUDOUIN
(éditorial du 10 octobre 2011)