Réforme territoriale : danger !
L’objectif proclamé de cette réforme, qui doit bouleverser le paysage des institutions territoriales (communes, départements et régions), est de réduire voire de supprimer les différentes attributions des collectivités territoriales.
Il s’agit de remodeler en profondeur les territoires pour les mettre en compétition dans le cadre de l’Europe capitaliste.
Les capitalistes veulent pouvoir imposer des règles et des normes de gestion qui leur soient encore plus favorables donc encore moins sous l’influence des populations concernées. De plus, ils veulent des réformes fiscales qui frappent encore plus les salariés.
De ce point de vue, la suppression de la taxe professionnelle va leur rapporter plusieurs milliards supplémentaires d’exonérations fiscales. Ce sera autant de moins pour les communes pour mettre en œuvre des réalisations sociales.
Ce d’autant que la clause dite de « compétence générale » qui leur permet des réalisations sociales au-delà de leurs responsabilités leur sera enlevée, ce dont se réjouit le patronat qui voit là des impôts en moins à payer!
Au-delà, l’affaiblissement des moyens budgétaires des communes, va les mettre en état de plus grande dépendance vis-à-vis de l’État et affaiblir encore le reste d’autonomie qu’elles possèdent. C’est ainsi que l’État veut contrôler étroitement la région Ile-de-France avec la création du « grand Paris ».
Ce « Grand Paris » aura pour vocation de diriger l’organisation future de la région et au-delà du bassin parisien pour en faire un centre d’affaire mondial concurrent, entre autres, de la City de Londres. Cette organisation en grandes métropoles concurrentes est aussi un aspect des changements voulus. Dans cette voie, le pouvoir n’est pas seul.
Les élus des grandes villes se bousculent au portillon pour créer leur métropole. Par exemple, Fabius est opposé à la réforme à Paris, mais organise le « grand Rouen », d’autres, le « grand Rennes », le « grand Toulouse »….. Ils sont à l’avant-garde au service des ambitions capitalistes.
Combattre la réforme territoriale anti-démocratique, c’est d’abord se prononcer clairement contre la politique du capital, organiser la lutte concrète des populations pour le droit au logement social, à l’école, au travail, à la santé.
source : « communistes »