RENAULT : selon Carlos GHOSN, l’entreprise a été géré « en bon père de famille »
Dans une longue déclaration au journal « Le Monde » du 15 février 2013, le « bon père de famille » en question est content des résultats 2012. Ce fut pour Renault une année forte, jugez-en :
-bénéfice net : 1,73 milliards d'euros
-Renault n'a plus de dette pour la 1ère fois depuis 1999
- « En 2010, Renault s'est fixé comme objectif de dégager 2 milliards d'euros de cash en 3 ans. Nous en sommes à 1,65 milliard dès la 2ème année. Cela démontre que la Société créé de la valeur ».
« Oui Renault a été géré en bon père de famille : on a assuré notre bilan, tenu nos objectifs financiers » a répété Carlos GHOSN. Les actionnaires vont toucher 508 millions pour l'année 2012 contre 384 en 2011. L'action a progressé en Bourse de 16,49% depuis le 1er janvier 2013 ! L'Etat touchera 34 millions.
De l’argent il y en a. Pour augmenter les salaires, l’emploi, l’investissement productif, l’amélioration des conditions de travail.
Mais pendant ce temps là les salariés subissent le chômage, le prix moyen par véhicule est passé de 14.599 euros en 2009 à 16.178 euros en 2012. Les prix augmentent, conséquence : Les ventes baissent. La politique d'austérité qui fait rage en France et dans toute l'Europe est une des causes à laquelle il ne faut surtout pas oublier d'ajouter les profits réalisés par les dirigeants et les actionnaires de la firme (N'est-ce pas Mr Ghosn?)
Chez Renault
Où en sommes-nous des « négociations sur la compétitivité ?
Les « négociations » entre Renault et les syndicats viennent de s'achever. La dernière réunion s'est tenue le 19 février. Comme prévu la direction n'a rien cédé. Bref rappel de ses exigences : suppression de 8.250 emplois, blocage des salaires, allongement du temps de travail, mobilité du personnel inter – usines.
Aucune garantie réelle n'est fournie sur le nombre de voitures à fabriquer en France d'ici à 2016, rien non plus sur l'avenir des sites de production.
C'est sur cette base que la direction de Renault demande la signature des organisations syndicales !
Ce texte sera présenté au CCE (Comité Central d'Entreprise) à la mi – mars et soumis à la signature des organisations syndicales de Renault. La CFDT estime qu'il s'agit d'un bon accord, elle a déjà déclaré que « c'est un accord équilibré ». La CGC (syndicat des cadres) « salue les avancées ». En clair tout ce petit monde est prêt à signer un texte qui passe la corde au cou des salariés. Seule la CGT s'est déclarée « farouchement contre un tel accord ». Dans un communiqué elle évoque « une nouvelle régression sociale ».
Les travailleurs de Renault ont fait la preuve, au cours de leur longue histoire de lutte sociale, qu’ils n’étaient pas près à baisser les bras, à se faire exploiter toujours plus. Il en sera de même cette fois ci.