Rencontre nationale de communistes le 4 décembre 2010
La mobilisation contre la réforme des retraites a connu une ampleur que nous n'avions pas vue depuis des années, dans le public comme dans le privé. Elle a touché tous les secteurs de la société, y compris les lycéens et les étudiants. Elle s'est traduite par des actions multiformes qui ont montré que les classes populaires veulent se battre contre la société que l'on est en train de nous construire. L'injustice de la réforme, le fait qu'une fois de plus ce soit le monde du travail qui soit taxé et pas le patronat, sont clairement compris. Au-delà de l’électorat du PCF, le capitalisme est perçu comme un système profondément néfaste qu'il faut abolir : c'est une avancée dans la lutte des classes.
Certes, le mouvement n'a pas été assez fort pour faire reculer le gouvernement Sarkozy-Fillon. Manquant d'une force politique capable d'apporter une analyse claire de la situation et des perspectives politiques crédibles, le mouvement social n’arrive pas au niveau de mobilisation nécessaire.
Cependant, même si le gouvernement paraît sortir gagnant, le peuple a marqué des points. Le mouvement va se poursuivre sous d’autres formes : luttes spécifiques d’entreprises ou de secteurs sur l’emploi et les salaires, défense de la sécurité sociale et de l’ensemble de la protection sociale, défense des services publics... Les prochains mouvements sociaux seront idéologiquement mieux armés et les revendications certainement bien plus radicales.
Sarkozy, épaulé par le Medef, poussé par l'Union européenne, ne s'arrêtera pas en chemin, sauf s'il est bloqué par l’action populaire. La réforme des collectivités territoriales est au calendrier. L'austérité va avoir un impact catastrophique sur nos concitoyens. Les mesures antisociales se multiplient : déremboursement des médicaments, non rétroactivité du versement des APL, etc.
L'heure n'est pas au désarroi, mais bien à la mobilisation ! Les communistes doivent occuper toute leur place dans la période à venir.
Pour nous qui avons pu constater l'inexistence politique du Pcf au plan national dans le mouvement, la même question reste posée : comment faire pour que notre parti reprenne toute sa place dans les luttes, comment faire pour éviter son effacement derrière le fumeux « Front de gauche » notamment lors des prochaines échéances électorales, comment redonner espoir aux communistes à l'intérieur et à l'extérieur du Parti qui sont convaincus de la justesse de nos combats ?
Ordre du jour:
-Analyse de la situation politique et sociale
-Vie du réseau: outils d'échange et de mise en commun, formation
-Élaboration collective d'un texte pour le prochain congrès dont la trame circulerait début janvier à l'assemblée des animateurs de section
Caroline ANDREANI,
fédération PCF de Seine-Saint-Denis,
membre du conseil national
Paul BARBAZANGE,
fédération PCF de l'Hérault;
membre du conseil national
Floriane BENOIT,
fédération PCF de l'Isère,
membre du conseil national
Marie-Christine BURRICAND,
conseillère générale,
fédération PCF du Rhône,
membre du conseil national
André GERIN,
député, fédération PCF du Rhône,
membre du conseil national
Jean-Jacques KARMAN,
conseiller général,
fédération PCF de Seine-Saint-Denis,
membre du conseil national
Jean-Claude KORDE,
fédération PCF du Haut-Rhin
Jean-Pierre MEYER,
fédération PCF du Var,
membre du conseil national
Alain de POILLY,
fédération PCF du Val-de-Marne,
membre du conseil national
Hervé POLY,
secrétaire fédéral PCF du Pas-de-Calais,
membre du conseil national
Laurent SANTOIRE,
fédération PCF de Seine-Saint-Denis