Répression en CORÉE DU SUD: solidarité avec le mouvement démocratique sud-coréen !
Le gouvernement sud-Coréen, aggravant, en liaison avec les Etats Unis, sa politique d’attaque frontale contre le mouvement démocratique et populaire, a interdit le 19 décembre dernier le Parti Populaire Unifié.
Un des députés du PPU a été arrêté et condamné à 2 ans de prison dans le cadre de la loi sur la Sécurité Nationale, et tous les membres du groupe parlementaire (5 députés) se sont vus privés de leurs indemnités d’élus. Le 22 décembre, il a fait procéder à des perquisitions policières dans neuf sièges de l’organisation démocratique Alliance Coréenne pour la Réunification Indépendante de la Patrie, et contre des citoyens Sud-Coréens.
La présidente Park Geun-Hye, confrontée aux scandales de corruption de son gouvernement, à des manifestations aigües de la crise du capitalisme, mais aussi à des luttes de grande envergure de la classe ouvrière pour la défense de ses revendications et des libertés politiques, semble vouloir mettre ses pas dans ceux de son père le dictateur Park Chun-Hee pour permettre aux monopoles sud-coréens d’affronter la concurrence inter-impérialiste en aggravant encore l’exploitation féroce des travailleurs et des paysans pauvres (premier taux de suicides de l’OCDE et suicides de trois paysans par jour).
Dans le même temps, le gouvernement de Park Geun-Hye participe aux manœuvres contre la Corée du Nord en liaison avec Washington. C’est ainsi qu’au moment même où les dispositions étaient prises pour interdire le PPU le gouvernement de Séoul se félicitait que la question des Droits de l’Homme en … Corée du Nord (RPDC) fasse l’objet d’un débat au Conseil de sécurité de l’ONU, tandis que les manœuvres de guerre annuelles conjointes avec les troupes des Etats-Unis se préparent !
L’URCF exige la levée de l’interdiction du PPU, la libération du député emprisonné, le rétablissement des indemnités parlementaires, la fin des perquisitions et l’annulation de la Loi de Sécurité Nationale qui prévoit la peine de mort pour toute activité communiste, celle-ci n’étant par ailleurs pas déterminée. L’URCF exprime sa solidarité avec le mouvement démocratique sud-coréen, avec les luttes de la classe ouvrière. Elle dénonce le silence complice de la presse (Le Monde, Le Figaro, l’OBS, l’Humanité, entre autres) et des médias français, avec la répression en Corée du Sud, au moment même où, la plupart d’entre eux se faisaient les porte-parole des Etats-Unis dans leur campagne contre la Corée du Nord (RPDC).
L’URCF [Union des Révolutionnaires Communistes de France]
Paris, le 8 janvier 2015