Retraites complémentaires : la lutte continue
Le 4 janvier 2011 se tenait la troisième séance des négociations sur les retraites complémentaires cadres et non-cadres (AGIRC et ARRCO).
Cette réunion portait principalement sur le devenir de l’AGFF, la structure financière qui a permis de garantir la retraite à 60 ans sans abattement depuis 1982, donc permettant aux retraités de percevoir dès l'âge de 60 ans leur retraite complémentaire.
Dès l’ouverture de la négociation, le patronat a exposé son point de vue, et s'est évertué à dramatiser les prévisions et autres projections économiques, probablement dans le but de justifier plus tard de la nécessité de nouvelles mesures drastiques en défaveur des retraités actuels et futurs.
La CGT a fait valoir qu’il était nécessaire de garantir à chaque salarié liquidant sa retraite à taux plein, avant 65 ans dans le régime de base une pension sans abattement dans les régimes complémentaires ARRCO et AGIRC. Le financement des régimes devrait donc intégrer cette obligation.
La délégation patronale a clairement signifié qu’une « pérennisation » de l’AGFF ne pourrait s’obtenir sans contrepartie…
On revient là au chantage classique de la retraite sans abattement avant 65 ans contre probablement la poursuite de la baisse du taux de rendement des retraites complémentaires et/ou une remise en cause des droits familiaux. Le patronat a indiqué, là aussi de manière très claire, qu’il était hors de question d’augmenter les cotisations. Or sans ressources nouvelles, la baisse des pensions deviendrait inéluctable.
La CGT pour sa part a également indiqué qu’elle refusait que l’âge de la retraite sans abattement pour les salariés ne remplissant pas les conditions du taux plein dans le régime de base soit porté de 65 à 67 ans.
Enfin, les représentants de tous les syndicats de salariés ont signifié aux patrons qu’ils s’opposaient à une nouvelle baisse de rendement des régimes.
Face au chantage du MEDEF, l’intervention des salariés s’impose.
Compte tenu de l’attitude du MEDEF lors de cette troisième réunion, il apparaît qu’une intervention vigoureuse des salariés est indispensable. Faute de celle-ci, la situation pourrait devenir très compliquée avec un débouché des négociations entérinant une nouvelle baisse des pensions.
Source : UD CGT du Jura