Samedi 3 décembre 2011 : les privés d’emploi manifestent à Paris
Avec la crise nous serions tous dans le même bateau, victimes des errements des « marchés financiers ».
En réalité, la crise n’est pas celle des marchés mais bien celle du capitalisme lui- même. C’est même son mode de fonctionnement. Les grands capitalistes qui possèdent les multinationales de l’Union européenne ne peuvent écouler toutes les marchandises que produisent les salariés qu’ils exploitent. Ces mêmes salariés ne peuvent pas acheter ce dont ils ont besoin, tellement leur niveau de vie a baissé. Les grands capitalistes n’ont plus qu’une solution : taper dans le travail vivant, rogner sur les salaires, les retraites, les cotisations sociales, licencier.
La situation des travailleurs privés d’emploi est de plus en plus insupportable :
- les allocations diminuent, la prime de Noël n’est qu’une misère ;
- la campagne idéologique souterraine et malsaine visant à en faire des assistés qui ne veulent pas travailler, fonctionne à tour de bras.
- Pôle Emploi éjecte encore plus de travailleurs qu’auparavant, ils sont baladés, traités comme des chiens ;
- On oblige les chômeurs à accepter n’importe quelle activité vaguement rémunérée, baptisée du nom pompeux de travail ;
- on ne compte plus celles et ceux qui renoncent à se soigner, tant la santé est devenue aujourd’hui un service hors de prix pour les sans travail.
- le nombre de travailleurs précaires, qui ne peuvent que survivre, explose ;
- les coupures d’électricité, les expulsions de logement, les crédits qui s’enchaînent sont le lot commun de tous les travailleurs pauvres ;
- les mesures d’austérité prises par le gouvernement Fillon aux ordres des capitalistes aggravent encore les conditions de vie des privés d’emploi.
Selon les chiffres officiels, le nombre de chômeurs (totalement sans emploi ou ne dépassant pas 78 heures de travail par mois) dépasse les 4 millions et demi de personnes. Combien sont-ils en réalité quand on sait la promptitude des services de Pôle Emploi à rayer des listes celles et ceux qui refusent un prétendu emploi ?
Le samedi 3 décembre 2011 à 13 h 30, à l’initiative du comité national des chômeurs et précaires de la CGT, aura lieu à partir de la place Gambetta à Paris la traditionnelle manifestation des privés d’emploi, précaires et travailleurs pauvres.
Au-delà de la revendication d’une vraie prime de Noël, 500 euros pour tous les demandeurs d’emplois, indemnisés ou non, cette marche sera celle du refus de cette société capitaliste qui brise des vies à n’en plus finir.
Le chômage n’est pas une fatalité, mais une donnée de la société capitaliste. Les pays socialiste d’Europe de l’est ne comptaient aucun chômeur, le droit au travail y était considéré comme fondamental. Il n’existe rien de tel dans le monde capitaliste.
Combattant toutes les injustices, les militants de « Communistes » appellent les privés d’emplois et les travailleurs précaires à participer à la manifestation du 3 décembre.
A quelques mois de l’élection présidentielle, gageons que certains s’intéresseront subitement au sort des privés d’emploi. Travailleurs avec ou sans emploi, nous n’avons rien à attendre de ces politiciens de droite ou de gauche.
La crise est bien celle du capitalisme, et qu’en prenant sur les profits faramineux des capitalistes de ce pays, on pourrait porter le SMIC à 1800 euros net tout de suite ; augmenter tous les salaires, pensions, indemnités ; combler le déficit de la Sécurité Sociale, assurer le droit à la santé pour tous ; revenir au droit à la retraite à 60 ans au bout de 37 ans et demi de cotisations, etc.
Il est possible de profiter de cette élection présidentielle pour faire un pas de plus en avant dans la construction de la force irrésistible que le peuple représente quand il est uni dans la lutte contre le capital.
La manifestation des privés d’emploi, des précaires et des travailleurs pauvres du 3 décembre peut être un moment de cette lutte et de cette construction.
Source : d’après le « site communistes »