SEINE-MARITIME : la CGT alerte les élus sur la situation économique du département
Déclaration
de l'Union départementale CGT
de Seine-Maritime
Mesdames et Messieurs les représentant(e)s du Conseil de Développement du Port du Havre.
Mesdames et Messieurs les élu(e)s.
L’Union Départementale CGT de Seine-Maritime profite de cette occasion pour vous alerter une nouvelle fois, sur la situation économique de notre Département et particulièrement nos inquiétudes concernant l’emploi.
Après les 300.000 emplois perdus dans le secteur industriel sous le précédent gouvernement, la casse de l’emploi continue dans notre pays ; ceci malgré l’apport de 20 milliards d’euros accordé dernièrement aux entreprises sans contrepartie par le nouveau gouvernement.
Le chômage continue d’évoluer, nous dépassons la barre des 5 millions de chômeurs. Le fléau du chômage engendre des situations catastrophiques et nous l’avons vu encore hier à Nantes, où une personne a mis fin à sa vie, en s’immolant par le feu devant l’agence Pôle Emploi.
Voilà le résultat de cette situation de la casse de l’emploi, dans notre pays, où le fric domine au détriment de celles et ceux qui créent les richesses dans ce pays, c’est-à-dire les salariés.
Pour la CGT, nous le disons fortement encore aujourd’hui, il faut une rupture avec les politiques d’austérité qui étouffent la croissance.
Ce n’est pas en voulant imposer le gel des salaires aux salariés de notre pays que nous allons relancer la croissance et l’emploi.
Ce n’est pas l’accord du 11 janvier, signés par des syndicats « consentants » qui vont relancer l’emploi, au contraire, il va accélérer le processus de licenciements pour les salariés qui refuseraient l’application de cet accord.
Ce n’est pas pour la CGT, en facilitant les licenciements que l’on va développer l’emploi.
Il n’y a pas besoin en France de plus de flexibilité, qui a déjà fait des ravages dans tous les secteurs, que ce soit dans le secteur privé, comme dans le secteur public.
Pour relancer l’emploi, notre département de la Seine-Maritime, a des atouts pour développer l’industrie.
- 1ère façade maritime de France.
- 1er département français pour le raffinage.
- Nous avons des atouts pour le secteur de l’automobile.
- Nous avons des atouts pour le secteur de l’aéronautique.
- Nous avons des atouts pour le secteur verrier.
- Nous avons des atouts pour le secteur énergétique.
La CGT a fait des propositions, avec des projets industriels à l’appui, tel que la déconstruction des navires ou la déconstruction des véhicules à Renault Sandouville.
Des milliers de salariés dans notre département, grâce à leurs savoir-faire, ont contribué à développer notre économie.
Aujourd’hui, nous assistons à la casse de nos industries et ça, pour la CGT, nous ne pouvons pas l’accepter.
Que ce soit chez REVIMA, LEGRAND Normandie, RENAULT Sandouville, à la Centrale thermique du Havre, dans le secteur verrier, le triage SNCF de Sotteville, à GPN, filiale du groupe Total, qui vient de réaliser 12,4 milliards d’euros de bénéfices et décide de vendre son usine d’engrais à Grand Quevilly, alors que celle-ci a besoin de moyens financiers pour effectuer des investissements, sans parler évidemment de PETROPLUS, où il n’y a pas de volonté politique pour assurer l’avenir de la raffinerie de Petit Couronne et du raffinage en France.
C’est pourquoi, nous vous interpelons, Mesdames et Messieurs les représentant(e)s du Conseil de Développement du Port du Havre, Mesdames et Messieurs les élu(e)s, pour que des dispositions urgentes soient mises en place pour relancer notre industrie au niveau de notre département et au niveau national.
L’argent existe pour cela, l’an dernier les entreprises du CAC 40 ont versé près de 41 milliards d’euros de dividendes aux actionnaires.
Pour la CGT, nous exigeons une autre répartition des richesses et nous allons continuer à nous battre pour cela.
Le 14 Février 2013