SNCF en NORMANDIE - L'UMP Edouard Philippe, le socialiste Nicolas Mayer-Rossignol protestent contre la dégradation sur les lignes normandes: ils sont responsables !
Trains, gares, lignes, points de vente supprimés, déshumanisation des trains et des gares : c'est le résultat de près de 20 ans de contre-réformes menées tour à tour par la droite, puis par la seconde droite
Les cheminots se battent et ils ont raison. Ils se battent pour l'emploi, pour le respect des droits syndicaux, contre l'arbitraire patronal. La colère gronde. Les cheminots luttent pour leur emploi et le service public, pour les conquêtes de 1936 et de la Libération, contre la privatisation de la SNCF et sa disparition. Le 4 décembre, les contrôleurs étaient en grève pour protester contre la suppression des contrôleurs dans les trains. La seule présence humaine désormais dans certains trains sera le conducteur. Une attaque supplémentaire contre la sécurité des passagers. Une attaque de plus contre la SNCF, service public.
Les ministres français de droite ou du PS ont décidé à Bruxelles la libéralisation du rail
C'est le 4 août 2014 que F. Hollande promulgua la loi portant réforme ferroviaire, mettant fin à la Société Nationale des Chemins de fer Français. Le changement de nom est révélateur. Il s'agit de faire pénétrer dans les têtes que les chemins de fer français ne sont plus la propriété commune des citoyens, ne sont plus le service public des billets de congés payés, inauguré à l'été 1936 par des dizaines de milliers de salariés. Le gouvernement vient d'ailleurs de nommer Frédéric SAINT-GEOURS, membre du Bureau Exécutif du MEDEF, Président par intérim du Conseil de Surveillance du "Groupe Public Ferroviaire". Le PS au pouvoir, la seconde droite comme dit Frédéric Lordon, renie ses promesses même celles de Hollande qui étaient pourtant bien droitières déjà ... Le résultat se fait depuis quelque temps sentir dans le département : lignes et trains supprimés, guichets fermés, gares désertes, mauvais entretien du matériel et des voies... Les victimes sont autant les usagers que les salariés. Depuis 20 ans les législations européennes, votées au conseil européen par les ministres français de la droite et du PS ( la seconde droite) ont ouvert la SNCF à la concurrence et au privé. Et malgré le vote des Français en 2005 contre cette "concurrence libre et non faussée", cette politique a été mise en oeuvre, détruisant une entreprise publique qui fonctionnait bien.
Les élus du PS et de la droite ont l'hypocrisie de se plaindre
Aujourd'hui, les élus du département et de la Région font chorus contre la SNCF. Ils exigent que celle-ci règlent les problèmes. Le Président de Région, PS, Nicolas Mayer-Rossignol, le maire UMP du Havre, Edouard Philippe, le maire de Fécamp, UMP ... se plaignent. Ils sont pourtant les premiers responsables. Ils ont voté toutes les réformes européennes de libéralisation du rail, toutes les lois françaises attaquant le service public de chemin de fer pour que la SNCF soit détruite pour être ensuite bradée au privé; jusqu'à la dernière réforme du printemps et de l'été 2014 contre laquelle les cheminots ont fait grève en France, comme au Royaume-Uni, comme en Allemagne, comme en Suède ... Et ce malgré le vote de 2005 contre la "concurrence libre et non faussée". Ils ont l'aplomb de protester contre les conséquences de leurs décisions et votes. Ils osent se plaindre des progrès de l'abstention et du Front National. Et ils ont l'impudeur de crier au "repli sur soi" quand les Français expriment leur désaccord avec l'Union Européenne.
Aucune perspective de progrès social ne peut venir de l'Union Européenne
Il serait grand temps que "la gauche de la gauche", le PCF et le Front de gauche changent de politique à l'égard de l'Union Européenne et appellent à des luttes beaucoup plus frontales contre celle-ci : puisque l'UE ne prend des décisions que contre les salariés et les citoyens, il est grand temps de poser la question d'en sortir. Aucune perspective politique de progrès et d'émancipation sociale ne peut s'inscrire dans cette Union Européenne qui libéralise à tout va.
Le PS n'est pas la gauche, c'est la seconde droite du MEDEF
Il serait grand temps que le PCF cesse de faire croire à une union de la gauche possible avec des partis politiques qui préconisent de rester dans l'UE et qui votent tout malgré leur déni et leurs promesses : Maastricht, le traité de Lisbonne, Tafta ( traité transatlantique), Tisa ( traité sur les services) ...
Que va-t-il se passer aux cantonales et aux régionales de 2015? Y aura-t-il encore un tour d'union de la gauche pour laisser penser aux travailleurs que le PCf et le Front de gauche cautionnent la politique du PS au pouvoir ?
Le PS n'est pas la gauche. C'est une seconde droite. Pas d'union avec la droite. Il faut battre l'extrême-droite, la droite et la seconde droite. Sur une ligne frontale d'opposition aux politiques européennes.
Toute revendication se heurte à la politique européenne : il faut donc sortir de l'UE pour s'en sortir
Action Communiste est au côté des usagers, des salariés dans leur lutte pour l'amélioration des transports. Cela passe par un retour au public et au national, à une SNCF propriété de l'Etat, gérée nationalement, collectivement, par les usagers, les salariés et l'Etat. Ce qui suppose une coopération avec les collectivités locales, responsables sur leur territoire. Cela fait presque 20 ans que l'Union Européenne fait preuve de sa nocivité. Il faut sortir de ce carcan pour résoudre nos problèmes nous-mêmes, souverainement.