TOTAL: les raffineries et deux usines en grève pour les salaires à l’appel de la CGT et FO
Depuis lundi 16 décembre 2013, les ouvriers des raffineries et de deux usines du groupe Total, sont en grève à l’appel de la CGT et de FO.
Les négociations salariales, vendredi 13, ont débouché sur un désaccord, car la direction propose des augmentations générales de salaires de 1,2 à 1,5%. Pour la CGT le patron « se moque ouvertement des salariés ».
La direction argumente que les rémunérations chez Total sont supérieures à la moyenne en France.
Total affiche régulièrement des profits astronomiques, entre 10 et 12 milliards chaque année, soit en moyenne 1 milliard par mois. Par les mécanismes d’optimisation fiscale, via les filiales, Total a réussi certaines années à ne payer aucun impôt sur les bénéfices (par exemple en 2010) alors que le taux affiché est de 33%. Selon les statistiques officielles de l’INSEE, les grandes entreprises du CAC 40 (les 40 plus grandes Entreprises cotées à la Bourse de Paris), payent en moyenne 8% d’impôt sur les bénéfices, beaucoup moins donc que le taux officiel et que le taux réel payé par les PME.
A compter du 1er Janvier 2014, le mécanisme du crédit d’impôt va augmenter le gain des entreprises de 20 milliards, en réduisant les charges sociales, c’est à dire le salaire indirect.
Pour la CGT qui demande la réouverture des négociations, les résultats mirobolants du groupe doivent aussi profiter aux ouvriers : « C’est parti pour durer puisque des consignes d’arrêt total des unités ont déjà été posées dans deux raffineries. Il faut compter entre 3 et 5 jours pour redémarrer. »