Toujours plus de luttes… malgré le silence
Jamais une campagne électorale n’a été aussi éloignée des préoccupations de la population, c’est le sentiment partagé par 75% des français.
Les interminables débats télévisés démontrent au moins une chose : ils (les candidats aux présidentielles) sont tous d’accord pour poursuivre la politique actuelle.
Les « désaccords » ne sont que de pure forme pour aménager le capitalisme.
Chacun y va de son couplet pour pleurer sur les conséquences de la « crise », mais aucun ne dit (et pour cause) que c’est l’existence du capitalisme qui est au centre de l’austérité imposée aux peuples en France comme partout ailleurs.
Tous les candidats désignés par la bourgeoisie comme étant « présidentiables » font silence sur les luttes qui se mènent sur les salaires, l’emploi, contre l’austérité.
Cette question fait l’objet d’un « black-out » total car lutter est le seul moyen pour faire reculer le capital et le détruire.
Des centrales syndicales aux politiques, tous ont décidé d’observer la loi du silence sur les luttes et ceci pour une raison simple : elles portent en elles la remise en cause du capitalisme.
Des milliers de travailleurs se battent pour leur emploi depuis des mois. C’est le cas de Manzoni-Bouchot dans le Jura (automobile), de la S.B.F.M. (fonderie bretonne), Fralib, Good Year, Pétroplus, Lyondell Basel (raffinerie), Prévent Glasse (vitrerie auto), Fonderies du Poitou, MRéal, Arcellor, Albany (papeterie), P.S.A., Schneider Electric, Legrand, Eon Snett (énergie), Lejaby, Photowatt, Delbard (horticulture), Vistéon (auto), D.C.N.S. (arsenal Cherbourg), Cofinoga (services bancaires).
De nombreuses luttes ont lieu également sur les conditions de travail dans les hôpitaux à Montauban, Saint-Nazaire, Rambouillet, à l’hôpital Pompidou. Une journée d’action nationale a été décidée le 29 Mars dans ce secteur.
Grève également sur le même sujet dans le groupe d’assurances M.M.A. au Mans, à Nantes, Lyon, Chartres.
Grève nationale encore à La Poste le 15 Mars sur ces questions.
Dans l’Education Nationale, des actions se mènent partout en France avec les parents d’élèves contre les suppressions de postes et les fermetures de classes
Comme à Lyon, Argenteuil, La Couronne pour ne citer que ces exemples.
A Lyon, les éboueurs de la Communauté d’agglomération sont en grève contre la privatisation du service public.
Une multitude d’actions sont menées partout sur les salaires, Faurecia (auto), Groupe Amcor (emballages), Talcs de Luzenac (Ariège), Lidl (commerce), Alcatel Lucent (télécom), les enquêteurs de l’I.N.S.E.E, et de nombreuses entreprises de la métallurgie ou se déroulent les négociations annuelles obligatoires sur les salaires.
Toutes ces luttes dont la liste est loin d’être complète sont « ignorées » par tous les beaux parleurs des plateaux télévisés parce qu’ils en ont peur. Ils craignent la force que représente la classe ouvrière lorsqu’elle est unie et en mouvement.
Pas un mot non plus sur les mouvements sociaux en Europe.
Grève en préparation en Allemagne, les travailleurs revendiquent 6,5% d’augmentation des salaires.
Grève générale au Portugal le 22 Mars contre la réforme du marché du travail et la suppression de congés.
Grève générale en Espagne le 29 Mars également contre la réforme du marché du travail et la casse des services publics.
Grève en Estonie
En France, silence dans les rangs des petits soldats du capital… Les luttes semblent échapper au débat électoral, ils freinent des quatre fers pour ne pas gêner les élections, le capital est encore sous protection, mais jusqu’à quand ?
La lutte, c’est répétons-le sans cesse, la seule voie à opposer au capital.
Source : « site communistes »