LUTTE DES CLASSES : retour sur la saison 2023
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L’automne arrive, le temps des piques niques et des canicules touche à sa fin (ou pas), mais les fans de football s’en fichent parce que, pour eux, seul compte le retour à la compétition. Après un mois de championnat, c’est le début des coupes d’Europe ! Enfin, on va savoir si notre club préféré a bien bossé lors du mercato d’été, cette période sans match durant laquelle chaque équipe fait le bilan de sa saison, analyse ses qualités et ses défauts mais surtout, tente de se renforcer pour celle à venir. En politique, on aurait pu faire pareil, nous retourner sur l’année écoulée pour préparer celle qui vient de commencer, mais il faut croire que ce travail important – demandez aux supporters du PSG – n’a pas été effectué. Dans ces conditions, difficile d’envisager une saison sans déception – demandez encore aux supporters du PSG. Alors on s’y est collé. Et si on s’en donne les moyens, qui sait, cette année pourrait bien être la nôtre – demandez aux supporters du PS… okay, j’arrête.
N’y allons pas par quatre chemins : les bourgeois et leur champion, Emmanuel Macron, ont le vent en poupe. Leurs profits se portent bien, mieux que jamais même. Pour cause, notre président n’est pas le premier à défendre farouchement les intérêts de sa classe. Sarkozy et Hollande l’avaient également fait de bon cœur, comme à peu près tous ceux qui les ont précédés. Logique, donc, qu’ils aient un peu d’avance, et que le monde capitaliste pète le feu (du point de vue bourgeois du moins, et sans aucun mauvais jeu de mot avec le réchauffement climatique).
Pourtant, la volonté de brosser les actionnaires dans le sens du poil tout en rackettant de plus en plus les travailleurs et les précaires confine, chez Macron plus encore que chez nos anciens présidents, à l’obsession pathologique. Les chômeurs ont vu leurs allocations baisser drastiquement (la réforme de 2021 a fait perdre à près d’un chômeur sur deux 13% de ses revenus en moyenne !), les bénéficiaires du RSA seront bientôt obligés de travailler 15h par semaine pour toucher leurs aides tandis qu’un nouveau régime de sanctions à leur encontre a été adopté au Sénat le 11 juillet, tandis qu’une nouvelle réforme du travail est prévue pour la rentrée – au risque de vous décevoir, il y a peu de chance qu’elle aille dans le sens d’une réappropriation des moyens de production par les travailleurs.
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