Les soignantes des URGENCES de l’hôpital Monod du Havre en grève contre le manque d’effectifs
/image%2F1449569%2F20240816%2Fob_77c7d2_urgences-hopital-en-danger.jpg)
Publié initialement le 7 août 2024
Premier employeur de la ville du Havre, l’hôpital Monod connaît depuis une semaine un mouvement de grève des urgences. En cause, la fermeture estivale des urgences de plusieurs hôpitaux et cliniques des alentours qui se répercutent et rendent impossible l’accueil digne des patients.
Symbole de la crise de l’hôpital public, le Groupe Hospitalier du Havre (GHH) rencontre fréquemment des mouvements de grève réclamant des moyens humains et matériels pour pouvoir simplement accueillir les patients dans des conditions dignes. Ce fut le cas récemment avec la mobilisation des brancardiers ou de l’unité 41. Depuis lundi 29 juillet, ce sont les soignantes des urgences de l’hôpital Jacques Monod qui ont débrayés face à l’impossible.
Si la situation des urgences se dégrade depuis de nombreuses années, ce sont les fermetures d’autres services d’urgences d’hôpitaux et cliniques de la région havraise (Fécamp, Lillebonne, clinique des Ormeaux et Ramsay) qui rendent aujourd’hui la situation invivable. Pour l’hôpital Monod, le dimensionnement humain et matériel est prévu pour seulement 35 000 passages par an. Pourtant l’année dernière, plus de 50 000 passages ont été enregistré sans que cela n’alerte la direction de l’hôpital. Après des courriers restés sans réponse, le directeur du GHH a finalement « pu consacrer » un peu de son temps pour se pencher sur la situation explosive du service il y a quelques mois, en accordant de manière ponctuelle pour l’été un seul agent de soin supplémentaire. Une mesure largement insuffisante pour des soignantes qui doivent assurer aujourd’hui la quasi-totalité des soins urgents de la métropole havraise.
POURSUIVRE LA LECTURE :