51ème CONGRÈS de la CGT: Quelle contribution aux perspectives de renversement du rapport de force capital - travail et d’émancipation des travailleurs ? [Contribution de Stéphane MARTIN, militant CGT]
INTRODUCTION
Fin 2014, en pleine campagne d’élection professionnelle dans la fonction publique, les grands médias font leurs choux gras des dysfonctionnements de la CGT autour des affaires LEPAON. Bonne affaire pour les classes dirigeantes !
La CGT traverse une profonde crise qui donnera lieu à de nombreuses interrogations chez les adhérents et militants.
Mais cette crise n’a été traitée par les grands médias qu’à un niveau superficiel. Car sous la surface immergée des pratiques bureaucratisées de la confédération, où les arrangements entre amis relèvent manifestement plus d’une logique d’intérêts personnels que de l’intérêt général, se cache nombre de raisons expliquant non seulement cette bureaucratisation, mais aussi et surtout l’impossibilité de la Cgt, depuis près de 30 ans, à « confédéraliser » les luttes à la hauteur des enjeux, laissant le terrain libre au patronat et à leurs valets au pouvoir dans les institutions de la Vème République et de l’Union Européenne (U€).
Quelques mois passèrent au terme desquels, sous pression du Comité Confédéral National, le camarade LEPAON fut remercié. Le nouveau secrétaire général, Philippe MARTINEZ, pu annoncer à la presse que la CGT était sortie de cette séquence de crise. Les quelques questions de fond posées par une partie du corps militant, péniblement émergées dans le débat médiatique, avaient bien été entendues par la nouvelle direction, à peine remaniée. Ces questions seraient mises au cœur du prochain congrès confédéral.
Nous y voilà, le 51ème congrès aura lieu du 18 au 22 avril prochain. Les textes de congrès ont été mis à disposition des syndicats et des syndiqués depuis plusieurs semaines, selon des modalités qui n’ont manifestement pas facilité l’appropriation la plus large de ces textes par les syndiqués et leurs syndicats.
Ces textes de congrès sont-ils à la hauteur des enjeux posés par la situation actuelle ? Permettent-ils d’envisager dans les mois qui viennent une contribution efficace de la CGT à une évolution positive du rapport de force capital - travail en faveur de ce dernier, et plus globalement à une émancipation des travailleurs ?
Stéphane MARTIN, militant CGT, le 10 avril 2016
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