Quand « le Monde » CRACHE sur la tombe de François Delapierre… La rédaction de ce quotidien de la bourgeoisie doit présenter des excuses !
Photo : François Delapierre (décédé en 2015) ici dans une manifestation avec Jean-Luc Mélenchon (source : France info)
Lettre de demande d'excuses à la rédaction du Monde suite à l'article de Mme Ariane Chemin dans Le Monde. Envoyez là à votre tour à l'adresse du médiateur en votre nom propre ! mediateur@lemonde.fr
De : M. --------- à -------, le --------- 2017
Destinataire : Monsieur Luc Bronner, Directeur des Rédactions du journal Le Monde
Copie : Monsieur le médiateur du journal Le Monde : mediateur@lemonde.fr
Monsieur le Directeur,
Je vous écris ce jour avec amertume, voire colère, car un portrait de Monsieur Jean-Luc Mélenchon paru vendredi 26 mai 2107 dans votre supplément « M » a atteint les limites de la décence.
J’aurais aimé pouvoir penser encore naïvement que Le Monde restait ce qu’il a toujours été, un journal sérieux et objectif.
Certes, il est bien compris, depuis la campagne présidentielle, que la nature de votre actionnariat, soutien de M. Macron, a rendu habituel de voir vos journalistes éreinter M. Mélenchon et son mouvement. Certes, la proximité avec le pouvoir qui réunit idéologiquement les rédactions de France Inter, France 2, Libération ou BFM, n’est pas l’apanage du Monde.
Mais comment concevoir que la caricature faite de Monsieur Mélenchon nécessite maintenant d’instrumentaliser un mort et la façon dont il avait lui-même souhaité organiser son enterrement ? Au point de susciter un tweet triste et mesuré de sa veuve invoquant la mémoire salie du père de ses enfants ?
Non, François Delapierre n’était pas sectaire, il ne faisait parti d’aucun clan, il ne s’est jamais radicalisé. Et d’ailleurs, quand bien même, serait-ce une raison suffisante pour justifier le traitement cynique de cette information ? Serait-ce une raison pour salir les dernières volontés d’un homme, pour salir sa famille.
N’avez-vous donc plus aucune éthique ?
La course au dénigrement, cet incessant combat pour dénaturer les pensées, les mots, les actes du mouvement Insoumis a ainsi atteint son apothéose cette semaine. La reprise des passages les plus nauséabonds et immoraux de l’article de votre consœur Madame Ariane Chemin par sa collègue de France Inter, Madame Hélène Jouan, lors de la matinale du 27 mai, ont soulevé le cœur, littéralement, de milliers d’auditeurs.
Anticipant vos dénégations, je me permets ci-dessous de porter à votre connaissance un article paru dans le Journal Du Dimanche, pour que vous compreniez :
1. Qu’il est possible d’appartenir à un journal financé par un oligarque tout en sachant respecter les morts.
2. Qu’il n’est pas impossible que votre consœur ait pompé l’article du JDD tant les passages cités sont proches.
Par la présente, je souhaite vous exprimer ma volonté de voir la société des rédacteurs formuler des excuses à l’endroit de Mme Girard, aux enfants de Mme Girard et de M. Delapierre, ainsi qu’à M. Mélenchon. Ayez la décence et le sens moral nécessaires pour retirer ces propos, dont la journaliste a bien pris soin de laisser la responsabilité à un anonyme de la foule (quelle déontologie !), mais dont vous savez qu’ils sont écrits pour rester, et qu’ils relèvent d’une forme de diffamation que la justice ne peut réprouver.
Anticipant vos commentaires qui pourraient consister à me ranger dans un « clan sectaire », je tiens à vous préciser que je ne suis mandaté par personne, que je n’appartiens à aucun parti ; je suis juste un citoyen, et mon indignation est amplifiée par l’idée que vous recevez des subventions publiques.
Dans l’attente et l’espoir de voir publier des excuses, je vous prie de recevoir Monsieur le Directeur des Rédactions, l’assurance de ma considération distinguée,
Signature: -----
PS: les passages des 2 articles:
Le Monde, Ariane Chemin, 26.05.2017 à 18h38
"Lorsque Mélenchon nomme le « cadavre » sur lequel est resté « figé le sourire narquois », certains regards se croisent furtivement, étonnés. Ils n’ont encore rien vu."
« « Camarade François Delapierre ? », lance une voix. « Présent, pour toujours et à jamais », répond le premier carré militant, comme les révolutionnaires chiliens quand ils rendent hommage à leurs morts. Alexis Corbière, Éric Coquerel, Raquel Garrido, Gabriel Amard, une file se met en place autour du cercueil, foulard rouge autour du cou, fleur assortie à la boutonnière, main droite sur l’épaule droite de celui qui le précède, entonnant Grândola Vila Morena, le chant portugais de la « révolution des œillets ».
Le rituel a été calé à l’hôpital par Jean-Luc Mélenchon et le défunt. Cette marche en rang est riche de sens : transmission, solidarité. Pour certains dans la foule, elle signe aussi au grand jour un « groupe sectaire » – « tous les codes pour maintenir un clan homogène et très radicalisé », suggère un membre de l’assistance d’alors, aujourd’hui encore un peu glacé."
JDD, Arthur Nazaret, le 25 juin 2015, modifié à 11h13, le 23 mars 2017
"L'hommage à Delapierre ressemble à ce qu'il était. Pudique, raisonné, maîtrisé. «
Ils sortent dans une longue file indienne, la main sur l'épaule du voisin de devant. Beaucoup ont un œillet à la boutonnière ou une écharpe rouge, comme un blason quasi familial, comme un clin d'œil à cette musique qui emplit l'air du Père Lachaise et célèbre les rouges communistes qui luttèrent contre la dictature portugaise. Grândola, Vila Morena résonne devant cette cathédrale des laïcs qu'est l'imposant crématorium du cimetière. Alors que la musique s'achève, un homme avec une voix de stentor s'époumone : "François ?". "Présent", lui répond en chœur la petite foule amassée sur la cour pavée. "François ?". "Présent et pour toujours", clament une ultime fois ses proches.
"Dans une souffrance domptée, ses proches racontent sa passion pour la Chine - il faisait des pages de chinois quand il s'embêtait au PS -, son goût pour les jeux de cartes où la stratégie prime, et aussi son amour de l'humour noir pour celui qui avait plus souvent un sourire narquois aux lèvres qu'un rire franc. «
SOURCE :