Réforme SNCF : Effrayé par la mobilisation des cheminots, le gouvernement met en scène un pseudo recul
Effrayé par la mobilisation des cheminots qui s’annonce massive comme jamais, le gouvernement met en scène un pseudo recul en annonçant une détente du calendrier, tout en restant ferme quant au fond de sa réforme mortifère tant pour les cheminots que pour les usagers du rail.
Cela ne fait que renforcer notre détermination à lutter contre ce "pacte ferroviaire" et pour la défense d’un monopole public ferroviaire SNCF, au service des intérêts populaires, avec un statut et des conditions sociales de haut niveau pour les cheminots !
La CGT Cheminots de Versailles
Le 30 mars 2018
SOURCE : Facebook
Réforme SNCF : Premier échec pour le gouvernement
Ce matin[30 mars 2018], la Ministre a présenté ce qu’elle estime être le produit de la première moitié de la concertation. Les organisations syndicales ne se sont retrouvées ni dans le contenu des annonces, ni dans l’illusion du dialogue entretenue par Madame Borne.
Déçues et en colère de ne pas être entendues, les organisations syndicales ont haussé le ton et exigé un changement de méthode.
La concertation stérile est donc stoppée et les organisations syndicales ont refusé de participer à la réunion de l’après-midi sur le thème prévu. A la place, une discussion sur la méthode a eu lieu.
Les organisations syndicales ont exigé une négociation sur les 8 thèmes revendicatifs qu’elles portent unitairement.
Le Gouvernement s’est engagé à annoncer un nouveau calendrier mais refuse toujours de modifier le contenu technocratique de sa réforme :
- Traitement de la dette renvoyé à plus tard ;
- Processus de privatisation de l’entreprise publique SNCF ;
-Concurrence présentée comme une obligation malgré la reconnaissance qu’il est possible de s’affranchir des règles européennes ;
- Dumping social par la remise en cause des droits des cheminots ;
- Discussions cantonnées à l’aménagement des conséquences de la réforme.
Ce projet gouvernemental ne répond en rien aux attentes des usagers :
- Il n’apporte aucune garantie de maintien des lignes ferroviaires en territoire puisqu’il ne prévoit pas le financement de leur régénération ;
- Il ne traite pas l’amélioration de la qualité de service puisqu’il se refuse à aborder l’organisation interne de la SNCF, et notamment la dédicace des moyens par activité qui a sclérosé le fonctionnement de l’entreprise ;
- Il refuse de fixer des objectifs de développement du mode ferroviaire, c’est le retour du tout-routier !
Cependant, la mobilisation à venir, qui s’annonce de haut niveau, contraint déjà le gouvernement à revoir son calendrier et sa méthode.
La CGT confirme donc son appel à la grève
dès les 3 et 4 avril.
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