La fable du LIBÉRALISME qui sauve le monde
Par Bruno GUIGUE
En Occident, le libéralisme passe pour une doctrine indépassable. Pur produit du génie européen, il serait à l’origine des merveilleuses prouesses dont se vantent les sociétés développées. Mais l’idéologie dominante ne se contente pas de lui attribuer toutes les vertus à domicile. Elle lui prête aussi un rayonnement sans frontières. A croire ses adeptes les plus enthousiastes, les recettes libérales sauvent le monde ! Un éditorialiste français, par exemple, peut affirmer lors d’un débat télévisé - sans être contredit - que « le libéralisme a éradiqué la pauvreté en Chine ». Devant une telle assurance, la raison défaille. Comment convaincre des croyants aussi fanatisés qu’une doctrine prônant la libre concurrence et prohibant l’intervention de l’État dans l’économie, en Chine, est une denrée introuvable ? On y voit en revanche un Etat souverain dirigé par le parti communiste et chargé de planifier le développement à long terme du pays. Un Etat fort qui s’appuie sur un secteur privé florissant, certes, mais aussi sur un puissant secteur public détenant 80% des actifs dans les industries-clé. Pour ceux qui ne l’auraient pas encore remarqué, en Chine, l’État maîtrise la monnaie nationale, le système bancaire est contrôlé par l’Etat et les marchés financiers sont sous haute surveillance.
Il est clair que l’ouverture internationale engagée par le pouvoir communiste à partir des années 80 a permis de capter de précieuses ressources et d’obtenir des transferts de technologie.
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