VENEZUELA : Ian Brossat (tête de liste PCF aux Européennes) n’est pas un « fan » du régime de MADURO…
Jean Jacques Bourdin (RMC-BFM-TV) : « et le Venezuela est-ce que Nicolas Maduro doit ouvrir les frontières à l’aide humanitaire ? »
Ian Brossat : (…) Il y a une situation au Venezuela qui ne peut pas continuer comme cela. Et je pense que la solution elle tient en trois lettres, c’est l’ONU (…)
Jean Jacques Bourdin « mais Ian Brossat, cela veut dire quoi, cela veut dire que Nicolas Maduro doit ouvrir la frontière au lieu de laisser son peuple crever de faim ? »
Ian Brossat : s’il n’y a pas une solution politique avec l’ONU, on ne s’en sortira pas. L’idée des USA est, derrière cette opération humanitaire, une opération militaire. C’est ça la réalité. Pour installer Guaidó à la place de Maduro. Donc, on pense ce qu’on veut du régime de Maduro. Et je ne suis pas un fan du régime de Maduro. Simplement, ce que je dis, c’est que la solution c’est l’ONU…
SOURCE:
https://www.youtube.com/watch?v=IBIzWTnTUKY (15'40")
VOIR LE LIEN CI-DESSOUS:
Il est possible que la déclaration de Brossat soit à usage interne (proximité des élections oblige...) il reste que le Venezuela subi une agression impérialiste et que dans ces conditions ces "réserves" sur le "régime" de Maduro ne peuvent apparaître que comme un soutien objectif à l'agresseur...Au mieux ce n'est pas très malin au pire c'est irresponsable ! El Diablo
COMMUNIQUÉ DE PRESSE
Stop à l'escalade de la violence au Venezuela
La crise au Venezuela prend une dimension dangereuse : intimidations, violences aux frontières colombienne et brésilienne, déclarations du secrétaire d’État américain exprimant sa volonté de « passer aux actes » … Toutes les conditions ont été créées par les États-Unis et ses alliés pour justifier une nouvelle intervention dans cette région du monde, la 68eme de son histoire.
Le peuple vénézuélien est totalement oublié et pris en étau par la politique américaine de Trump, aidée par de nouveaux alliés en Amérique latine, tous avides de disposer de nouvelles réserves pétrolières.
Cette stratégie porte le risque d’un bain de sang et d’un embrasement de toute la région. Le prétexte humanitaire, que le Comité international de la Croix Rouge lui-même a refusé de cautionner, relève du chantage politique et d’une stratégie d’ingérence dans les décisions politiques du Venezuela, violation intolérable de la souveraineté du pays et de la charte de l’ONU.
La communauté internationale doit réagir pour empêcher une nouvelle intervention militaire des États-Unis sur ce continent.
La France doit s’opposer à l’ingérence américaine dans les affaires vénézuéliennes d’une part, et travailler, comme membre permanent du Conseil de sécurité, à légitimer le rôle de l’ONU dans la résolution de cette crise majeure.
Elle peut contribuer, avec d’autres, à résoudre les graves difficultés économiques auxquelles sont confrontés le Venezuela et son peuple, dont Washington, le pompier pyromane, porte aussi une responsabilité sur le plan économique.
Le Parti communiste français appelle au respect du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, au devoir de non-ingérence en politique internationale, au respect de la charte de l’ONU. Il appelle le gouvernement français à appuyer les efforts du groupe constitué autour du Mexique pour imposer le dialogue.
Le Parti communiste français appelle ses militants à manifester sous toutes les formes leur solidarité avec le peuple vénézuélien et son gouvernement légitime. Il leur demande de rester vigilants et mobilisés pour la paix et la solidarité entre les peuples.
Parti Communiste Français,
le 26 Février 2019