François BOULO : « Le peuple français existe toujours et il ne se soumet pas »
Le mouvement du 17 Novembre a permis l’émergence de figures atypiques. Parmi elles figure François Boulo, représentant des gilets jaunes de Rouen. L’avocat en droit du travail est une des personnalités les plus populaires du mouvement, développant une analyse structurée du néolibéralisme, ponctuée de citations de Charles Peguy et d’exhortations à la prise de conscience.
Pour Reconstruire, il revient sur sa vision du monde, le moment présent, l’Histoire et l’avenir.
Quelle différence fondamentale constatez-vous entre la réalité sociale du mouvement des gilets jaunes et la représentation médiatique qui en est faite ?
Si l’on écoute les médias traditionnels, le mouvement est raciste, antisémite, violent et ses revendications sont incompréhensibles parce qu’elles sont floues. La réponse est très simple. Si l’on veut qualifier le mouvement, il faut décrire la très large majorité qui le compose, et pas son infime minorité. Et la très large majorité n’est ni violente, ni raciste, ni antisémite, et les revendications sont très claires.
“Le comportement médiatique en dit plus sur le degré de fracture sociologique dans notre pays entre d’un côté les classes populaire et moyenne et, de l’autre côté, la classe moyenne supérieure, que sur le mouvement des gilets jaunes”
Il y a évidemment un traitement médiatique qui déforme totalement la réalité du mouvement. La principale explication de ce traitement dysfonctionnel est une explication sociologique, car un réflexe de classe s’opère dans le monde journalistique.
Le comportement médiatique en dit plus sur le degré de fracture sociologique dans notre pays – entre d’un côté les classes populaire et moyenne et, de l’autre, la classe moyenne supérieure – que sur le mouvement des gilets jaunes.
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