« Caillasser » la CGT ? Réponse à Juan Branco
Par Guillaume Goutte, correcteur de presse, militant du Syndicat général du Livre CGT
Le 23 janvier 2019, dans l’émission « Là-bas si j’y suis », Daniel Mermet avait invité l’avocat Juan Branco et le député de La France insoumise Alexis Corbière. L’émission était enregistrée en public, dans le local du Lieu-Dit, rue du Sorbier. L'occasion, pour Juan Branco, de faire le procès de la CGT. Réponse
Je ne reviendrai pas sur l’émission dans sa globalité, mais m’arrêterai seulement sur un de ses extraits, mis en avant par le site de l’émission et largement partagé sur les réseaux sociaux. Cet extrait, c’est ce moment hallucinant où Juan Branco, candidat malheureux de La France insoumise en Seine-Saint-Denis lors des législatives de 2017, aujourd’hui avocat de Maxime Nicolle (figure pour le moins ambiguë des Gilets jaunes), exprime son envie de « caillasser la CGT ».
Les motivations de cette pulsion violente à l’égard de la centrale de Montreuil ? Celle-ci serait coupable, selon cet avocat, de ne pas avoir appelé à une grève générale en décembre pour accompagner et donner une nouvelle impulsion au mouvement des Gilets jaunes. Rangée dans la case des « organisations qui trahissent » – en opposition à une France insoumise dont il loue la « sincérité » –, elle est pour lui « une cible ». Au même titre que le gouvernement, donc, et que la droite et l’extrême droite, « le parti de l’ordre ».
Juan Branco est en plein show médiatique depuis plusieurs semaines, acteur du grand spectacle « politique », en représentation permanente, errant entre Là-bas si j’y suis et Touche pas à mon poste. Rien de surprenant, donc, à ce qu’il soit outrancier quand il expose certains de ses points de vue […]
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