Pour la journaliste de France 2 : Américains GOOD, Iraniens BAD

Par Philippe ARNAUD
Le journal télévisé de 13 h de France 2 du 21 juin 2019 faisait état, dans son troisième sujet, de "la situation qui se crispe entre Washington et Téhéran" (selon les propos de Marie-Sophie Lacarrau, la présentatrice). A la suite de la destruction d’un drone étasunien par les Iraniens, Donald Trump aurait ordonné des frappes contre l’Iran, avant des annuler au dernier moment, alors que les avions étaient déjà en vol. Puis Marie-Sophie Lacarrau passe la parole à Maryse Burgot.
M. Burgot : "Voici donc le missile qui aurait abattu le drone américain"... [Noté en gras : le conditionnel]. Images fournies par les Iraniens, musique martiale et cris de victoires [Noté également en gras : l’insistance lourde sur la propagande iranienne]. Cette boule de feu est censée illustrer la destruction de l’appareil [Noté en gras : l’insistance sur la propagande iranienne et le doute sur la véracité des faits qu’elle rapporte].... Plus tard, les Iraniens exhibent devant la presse les supposés débris du drone [Noté en gras : l’insistance sur la propagande iranienne et le peu de crédit que lui accorde France 2].
Puis, plus loin : "Dans l’immédiat, une question demeure : le drone américain a-t-il oui ou non survolé l’espace iranien avant d’être détruit ? [...]. Tout se joue donc sur cette ligne illustrant la limite des eaux territoriales iraniennes. Téhéran situe l’impact à l’intérieur de cette limite, Washington à l’extérieur...
Remarque 1 : on voit, sur la carte fournie par France 2, la limite des eaux territoriales passer très près des côtes iraniennes. Bien en deçà, en tout cas, de la moitié de la largeur du détroit d’Ormuz, large de 40 km, soit, à moins de 20 km des côtes iraniennes, soit entre 11 et 12 milles marins. Le drone Global Hawk, aéronef de surveillance, vole entre 575 et 635 km/h. Pour franchir 20 km, il met dans les 2 minutes. Même s’il volait à l’extérieur des eaux territoriales, en une demi-minute, il pouvait être au-dessus de ces mêmes eaux territoriales. Et pour bien espionner, il avait intérêt à s’approcher de plus près.
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