Pourquoi le COVID 19 est un vrai VIRUS de CLASSES ?
Non, le COVID n’est pas égal pour tous, comme on l’affirme souvent. Les plus faibles sont beaucoup plus exposés au virus et à ses conséquences économiques. Les riches ont même su en tirer profit. La crise de Corona a jeté une lumière crue sur la structure de classes de notre monde.
Un virus de classes
Spontanément on pourrait penser que le virus ne connaît ni rang ni classes, or ce n’est pas le cas.
Une étude récente menée aux États-Unis a révélé que l’inégalité est un facteur important dans la propagation et l’impact du virus. Plus on se situe en bas de l’échelle sociale, plus le risque d’être infecté, d’être hospitalisé et de ne pas survivre au COVID-19 est élevé.
L’étude avance trois raisons. Premièrement, l’état de santé général des personnes les plus pauvres est moins bon; elles sont, par exemple, davantage obèses. Cela les rend moins résistantes au virus.
Deuxièmement, il y a les conditions de travail. Les travailleurs mieux payés ont généralement pu rester à la maison, alors que les travailleurs ordinaires n’avaient pas ce luxe. Les professions de contact sont souvent mal ou sous-payées, alors que c’est surtout elles qui étaient en ligne de mire. En outre, dans de nombreuses entreprises, les mesures de sécurité dans les ateliers ont été foulées aux pieds. On en trouve des exemples frappants dans les livres Planète Malade de Michel et Collon et Ils nous ont oubliés de Peter Mertens.
Enfin, les couches inférieures de la société – chose compréhensible – font moins confiance au gouvernement. Elles sont donc moins enclines à suivre les mesures de sécurité ou à se faire vacciner. De plus, une fois infectées, elles ont plus de difficulté avec l’isolement à domicile.
Ces trois raisons font du SRAS-CoV-2 un véritable virus de classes. Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Les habitants des quartiers les plus pauvres d’une grande ville comme Anvers risquent presque trois fois plus d’être infectés. Les 10 % les plus pauvres risquent plus de deux fois d’être hospitalisés et jusqu’à cinq fois plus d’en mourir.
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