L’avenir de la NOUVELLE-CALÉDONIE
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Entretien avec Bernard Deladrière
Haut fonctionnaire, présent depuis 37 ans en Nouvelle Calédonie, plusieurs fois membre du gouvernement territorial, Bernard Deladrière est une figure de la vie politique de l’archipel. Il nous livre ses réflexions sur l’avenir d’une collectivité où la France joue son avenir dans la zone Indo-Pacifique.
Vous êtes depuis plus de 30 ans un acteur engagé en faveur du développement de la Nouvelle-Calédonie. Quel a été votre parcours ?
Bernard Deladrière : Arrivé en Nouvelle-Calédonie en tant que magistrat en 1985 au cœur de ce que l’on a appelé les « événements », j’ai eu ensuite la chance d’y occuper des responsabilités administratives (secrétaire général ou directeur de cabinet) au sein des différentes institutions locales (Province Sud, Congrès, gouvernement), mais aussi politiques en étant à deux reprises membre du gouvernement local ainsi qu’adjoint aux Maires des communes de Nouméa et du Mont-Dore. Je suis également l’un des négociateurs et signataires de l’Accord de Nouméa (mai 1998). Venu au départ pour une durée de 3 ans, j’y suis depuis près de 37 ans, car j’ai très vite acquis la conviction que la France pouvait y réussir un processus de décolonisation sans rupture, c’est-à-dire sans indépendance, et j’ai souhaité apporter ma contribution à ce processus.
Vu de Paris, on a le sentiment que la situation dans l’archipel se résume aux tensions entre communauté d’origine européenne et communauté kanak. Les réalités démographiques et de peuplement de la Nouvelle-Calédonie n’ont-elles pas beaucoup évolué depuis 30 ans ?
Il est vrai que la vision que l’on a, en Métropole, de la Nouvelle-Calédonie est trop souvent caricaturale, et marquée par les graves événements de 1985-1988. Or ce Territoire est en fait une véritable mosaïque ethnique et culturelle : il y a, aux côtés des deux principales composantes que sont les kanaks et les européens, des communautés wallisienne et futunienne, tahitienne, indonésienne, vietnamienne, antillaise etc… Les accords de Matignon, puis de Nouméa, ont permis à ces différentes communautés de mieux apprendre à vivre ensemble notamment en partageant pouvoirs et responsabilités tout en reconnaissant pleinement l’identité kanak. Grâce à ces deux accords politiques, la Nouvelle-Calédonie a connu une période de plus de 30 ans de paix, de stabilité et de prospérité avec le soutien et l’accompagnement constant de l’Etat, c’est-à-dire de la France.
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