GRÈVE massive à la RATP contre la privatisation et pour les salaires
Grève massive à la RATP : la vapeur est là, les syndicats doivent appeler à durcir la grève !
Le vendredi 25 mars 2022, les agents RATP, notamment ceux du réseau de surface, étaient massivement en grève contre la privatisation et pour les salaires. Une journée qui démontre que la colère est présente à la base, et qui doit servir à interpeller les directions syndicales pour imposer un vrai plan de bataille. Car pour gagner, il faut durcir le mouvement.
« C’est une grève très importante », affirme Yassine Jioua, militant syndical CGT et machiniste au centre-bus de Malakoff, au rassemblement appelé devant la Maison de la RATP, où étaient présents plusieurs centaines de grévistes ce vendredi. « On est à quasiment 80% de grévistes sur l’ensemble des dépôts de bus », confirme Ahmed Berrahal, délégué syndical CGT. Autant dire que la colère était au rendez-vous pour cette journée de grève essentiellement appelée sur le réseau de surface (RDS, qui englobe le réseau bus, la maintenance et le contrôle) par une intersyndicale CGT – FO – UNSA – CFE-CGC – Solidaires contre l’ouverture à la concurrence et pour des augmentations de salaires.
Ouverture à la concurrence et bas salaires : les raisons de la colère des travailleurs de la RATP
Au centre-bus de Lagny, dans le 20ème à Paris, les machinistes en grève s’étaient donnés rendez-vous dès quatre heures et demi du matin pour tenir le piquet et échanger avant de tenir une assemblée générale. Vincent, machiniste depuis vingt-huit ans dans ce dépôt et non-syndiqué, pointe du doigt « le CST », et l’application de certaines de ses dispositions dès l’été 2022. Le CST (Contrat Social Territorialisé) est un décret pris en application de la Loi d’Orientation des Mobilités (LOM) qui précise les règles pour l’ouverture à la concurrence prévue fin 2024 sur le réseau RATP.
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