Et en CHINE, qu'est-ce qui se passe ? - Par Jean LÉVY
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Les mesures drastiques prises par les autorités chinoises pour prévenir et réduire au minimum la mortalité engendrée par le COVID, ont conduit celles-ci à décréter un isolement prolongé de la population d’un quartier, d'une ville, d'une province, jugée menacée par l'épidémie.
Et l'arrêt de toute activités sociale et économique dans l’aire géographique concernée. La découverte d'un seul cas de contamination détecté suffit pour déclencher la procédure.
Ces dispositions sont en vigueur depuis des mois et des mois. Elles commencent à lasser une large partie de la population, privée d'une vie normale, et, en particulier, des loisirs tels des voyages à l'étranger, des rassemblements festifs - la Coupe mondiale de football au Qatar en est le dernier exemple - où la foule ne porte pas de masque.
On comprend l'exaspération de millions de Chinois, privés de voyage, même intérieurs, se sentant comme détenus à la maison. Et les manifestations qu'elles engendrent dans les localités concernées.
Les Français confrontés à l'état d'urgence et à un confinement des plus stricts pendant plusieurs mois, en 2021, en savent quelque chose
Mais les dispositions sévères de précaution, si elles paralysent la vie publique, n'ont pas pour objet de punir la population, mais d'éviter une catastrophe sanitaire d'ampleur, si l'épidémie se répandait comme un feu de brousse à travers l'immense Chine.
En France, l'ensemble des médias des milliardaires met en vedette ces événements pour exprimer sa haine d'un régime dont les financiers ne rythment pas la vie politique. Et pleure sur ces pauvres Chinois, victimes d'une dictature imposée par un président, par surcroît communiste, qui a eu l'audace de piloter une politique qui a permis de doubler le niveau de vie de la population en dix ans...
Et ces mêmes médias se gaussent des moyens sanitaires chinois " qui n'ont pas voulu utiliser les vaccins étasuniens", plus efficaces, disent-ils, que le leur...
Pour mesurer cette affirmation, examinons les chiffres de mortalité causée en Chine et aux Etats-Unis.
Dans cet État de 333 millions d'habitants, on a détecté 1.067.123 décès liés au virus. Et en Chine, avec 1.412 300 habitats, 30.000 sont morts
Et en France, pour 68 millions d'habitants, 154.969 décès.
En proportion de population, à l'aune des USA, la Chine compterait plus de 400.000 décès, soit 13 fois plus que les chiffres réels même sous-estimés.
La question donc se pose : les mesures prises par Pékin auraient sauvé la vie de plus de 300.000 citoyens chinois.
Ces chiffres ne méritent-ils pas une réaction occidentale plus nuancée, au moment où les autorités françaises font état d'une menace à court terme d'une nouvelle vague d'épidémie dans notre pays ?
JEAN LÉVY