RETRAITES : « Après 60 ans, travailler à la chaîne c’est une tentative d’assassinat »
/image%2F1449569%2F20221228%2Fob_83949f_charlot-temps-modernes.jpg)
Le projet mortifère de Macron d’imposer le report de l’âge de départ à la retraite est non seulement une déclaration de guerre, mais aussi une atteinte à la vie de toutes et tous.
Par Vincent Duse, CGT PSA Mulhouse
Lancée pour préserver les profits patronaux, la réforme des retraites veut coller les ouvriers au boulot jusqu’à la mort. Pour toutes celles et ceux qui vivent et travaillent dans la précarité, ce n’est pas une réforme mais un crime social.
Trente années de travail sur une chaîne, comme je l’ai fait, personne n’en sort indemne. Peugeot-Citroën est un l’exemple parfait de comment les conditions de travail se sont dégradées ces dernières décennies, usant de plus en plus les corps et la santé. Après la grande grève de 1989, l’objectif du patron a été de casser tous les collectifs pour empêcher la solidarité entre collègues. Un an plus tard, c’est la « chasse aux temps morts » qui a été lancée : tous les gestes devaient être productifs, tout était chronométré, le tout pour supprimer des postes et en surcharger d’autres. Avec le lean management et le toyotisme, les cadences ont été à nouveau élevées : impossible de parler à ses collègues par peur de ne pas tenir le rythme, c’est la mort par épuisement moral et physique.
D’années en années, les tendinites s’accumulent, ainsi que les troubles musculo-squelettiques. A la fin de chaque arrêt maladie, vous avez droit à un « entretien de retour d’arrêt », où le patron vous explique comment votre arrêt perturbe le fonctionnement de l’entreprise.
POURSUIVRE LA LECTURE :