Discrimination au G20 : une JOURNALISTE RUSSE interdite d'accès à la conférence de presse de Macron
Une journaliste russe interdite à la conférence de presse de Macron : Maria Zakharova veut des excuses
La diplomatie russe a exigé des excuses de Paris pour discrimination raciale, après qu'une journaliste russe s’est vu refuser l’accès à la conférence de presse du président Macron lors du sommet du G20, le 10 septembre 2023.
La journaliste russe Ekaterina Nadolskaïa, correspondante du portail d'information Russia News, s’est vue refuser l’accès à la conférence de presse d’Emmanuel Macron lors du sommet du G20, le 10 septembre à New Delhi.
Un agent de sécurité a refusé de laisser entrer la journaliste. Celle-ci en ayant demandé la raison, il lui a été répondu : «Vous savez pourquoi», a-t-elle rapporté. Un peu plus tard, une membre du service de presse du président français est intervenue, tentant d'écarter violemment le téléphone de la journaliste russe qui filmait la scène, essayant de le jeter au sol, selon Ekaterina Nadolskaïa.
Zakharova dénonce la «chasse aux sorcières» menée par la France contre les médias russes
En réponse à cela, la porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a exigé sur Telegram des excuses de Paris pour «discrimination raciale et violation des principes démocratiques», dénonçant la «chasse aux sorcières» dans l'espace informationnel menée par Paris, et précisant que l'AFP ne s'était pas vue refuser l'accès à la conférence de presse de Sergueï Lavrov durant le G20.
Les journalistes de RIA Novosti ont aussi été interdits d’entrée à la conférence de presse d'Emmanuel Macron, a indiqué l’agence.
«Il me semble qu'une employée du service de presse de Macron était simplement jalouse du succès de la Russie au G20 et, pour une raison quelconque, a décidé de déverser toute sa colère sur moi», a de son côté ironisé la journaliste Ekaterina Nadolskaya, selon RIA Novosti.
Le 7 septembre, le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov avait annoncé que les journalistes des pays ayant pris des sanctions contre la Russie ne seraient pas accrédités au Forum économique de Vladivostok. «Il n’y aura plus de statu quo», avait-il déclaré.
Vu sur l’application RT News
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Une déclaration de Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères :
Aujourd’hui (10/09/2023), Ekaterina Nadolskaya, rédactrice en chef du site d’information fédéral Russia News, s’est vu refuser brutalement l’accès à une conférence de presse du président français Emmanuel Macron en marge du sommet du G20 à New Delhi. De plus, les Français ont tenté de casser son téléphone. La raison de cette discrimination – et cela a été explicitement déclaré par un membre du service de presse français – était que la journaliste représentait les médias russes.
Je me demande si les médias occidentaux, préoccupés par la liberté d’expression et soucieux des droits (par exemple Politico Europe), ne remarqueront pas une nouvelle fois un geste raciste de l’équipe de Macron à l’encontre des médias russes. Seront-ils à nouveau surpris par notre réponse à l’anarchie des autorités de l’UE à l’égard des médias russes ?
Nous ne pouvons et ne voulons pas ignorer docilement le fait que l’avant-garde des pseudo-démocraties occidentales, représentée cette fois par la France, a une fois de plus donné l’exemple de la discrimination raciale et des violations des principes fondamentaux de la démocratie. Non seulement Paris a lancé une véritable “chasse aux sorcières” dans son propre espace d’information, réduisant pratiquement à néant la présence médiatique des médias russes dans son domaine public et créant des conditions insupportables pour le travail des journalistes nationaux, mais elle n’hésite pas à exporter de telles pratiques dans le monde entier. Aujourd’hui, ils n’hésitent pas à exporter un tel mépris pour le pluralisme d’opinion et les droits des médias en dehors de la zone de l'”Occident collectif”. C’est-à-dire vers les pays et les régions auxquels la France donne depuis des décennies des leçons de démocratie et de liberté d’expression.
Une telle politique, imprégnée de fausseté, d’arrogance et d’un complexe d’exceptionnalisme, jouera finalement contre ses chantres. Nous considérons également ce qui s’est passé comme une manifestation flagrante de racisme et de nationalisme agressif, puisque l’incident est basé sur un acte de discrimination pour des raisons nationales.
Nous exigeons des excuses de la part du Palais de l’Elysée au représentant des médias.
Il y a actuellement 11 représentants des médias français accrédités en Russie. Ils peuvent tous participer librement aux événements de presse organisés par le ministère russe des affaires étrangères. D’ailleurs, personne n’a empêché le correspondant de l’Agence France-Presse et son caméraman d’assister à la conférence de presse du ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, sur les résultats du sommet du G20.