L’AMÉRIQUE LATINE FACE AU GÉNOCIDE DU PEUPLE PALESTINIEN
Par contraste avec le silence relatif de nombreux pays arabes de la région, et en rupture totale avec la plupart des gouvernements occidentaux, l’Amérique latine, ses gouvernements et ses peuples, font preuve d’une solidarité croissante avec le peuple palestinien qui subit une nouvelle phase du génocide mené depuis 75 ans par Israël avec le soutien des États-Unis et de l’Europe.
Même si les (extrêmes) droites latino-américaines – soutenues par les groupes médiatiques liés à la vente d’armes, s’alignent sur le gouvernement d’Israël et tentent de gommer 75 ans d’occupation et de nettoyage ethnique, les présidents du Mexique, du Venezuela, de Cuba, du Nicaragua, du Honduras, de Colombie ou du Brésil, entre autres, rejoignent l’avis de la Chine exprimé par l’ambassadeur Zhang Jun au Conseil de Sécurité : « Nous nous opposons au projet de créer un nouveau récit sur la question israélo-palestinienne qui occulte l’occupation du territoire palestinien depuis si longtemps ». Le 25 octobre, le président Lula a résumé l’opinion générale : « Ce n’est pas une guerre, c’est un génocide ».
De Sao Paulo à Mexico Ciudad, les mouvements sociaux se mobilisent et font pression pour que les gouvernements rompent avec Israël et prennent des mesures pour stopper le génocide. Non sans succès. Le 31 octobre, le gouvernement bolivien de Lucho Arce a rompu ses relations diplomatiques avec Israël après que l’ex-président bolivien Evo Morales et les militant(e)s de base du MAS le lui ont demandé, ainsi que de déclarer Israël État terroriste. C’est le premier pays d’Amérique latine à rompre ses liens avec Tel Aviv depuis le 7 octobre. Le Venezuela l’avait déjà fait en 2009, lors d’un énième génocide du peuple palestinien. « Quel terrible massacre vient encore de commettre Israël ! Où est l’ONU ? Où est la Cour pénale internationale ? Où est le monde ? » s’était exclamé Hugo Chávez qui déclarait un an plus tard : « Si le monde avait un peu de dignité, les présidents d’Israël ainsi que des USA seraient depuis longtemps traduits devant la Cour pénale internationale. »
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