NOUVELLE CALÉDONIE, une histoire française
Par Francis Arzalier (ANC)
Notre nation fut durant plusieurs siècles une grande puissance coloniale, un passé émaillé d’esclavage, de travail forcé, de racisme, que les plus obtus eux-mêmes ne peuvent plus guère nier. Mais les plus obstinés des nationalistes français nient que la Nation en soit en 2024 marquée, ses mentalités alourdies d’un racisme aujourd’hui converti en islamophobie, de Zemmour à CNews, et son actualité égrenée des drames dans les « confettis de l’Empire », de Mayotte à Nouméa.
La plupart de ces faux naïfs franchouillards ne manquent pas d’opposer un Empire français qu’ils affirment moral malgré ses erreurs, imprégné de progressisme économique et social, en l’opposant à l’expansion anglo-saxonne, basée sur la « colonisation de peuplement » de l’Amérique du Nord à l’Australie, éradiquant sans scrupules en conséquence les peuples autochtones, Amérindiens et autres aborigènes. Mais cette opposition simpliste relève beaucoup de l’erreur historique, sinon du mensonge délibéré.
Rappelons ainsi que les Îles Caraïbes ou Antilles furent peuplées par les colons de France et leurs esclaves africains, après qu’on les a débarrassées des indigènes. Et que l’exemple de l’Algérie, qui fut le fleuron de l’Empire français, est tout aussi révélateur.
Après l’invasion impromptue de 1830, et les deux décennies suivantes de conquête militaire, les projets de colonisation se sont multipliés en France sous le Second Empire et la IIIème République, et la plupart avaient un objectif très clair : vider les « zones utiles » littorales de leurs populations islamisées, les repeupler de colons français en repoussant « les nomades Arabes » dans les montagnes de l’Atlas et les déserts du Sud, à l’exception de quelques fellahs nécessaires aux fermes coloniales.
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