Les USA renforcent leur contrôle sur le PÉROU
Après avoir activement organisé et soutenu le coup d’État du 7 décembre 2022 contre le Président légitime du Pérou, Pedro Castillo, les États-Unis étendent leur mainmise politique, économique et militaire sur le pays inca. Une fois le coup d’État consommé et la marionnette américaine Dina Boluarte propulsée comme présidente de facto, les États-Unis ont été le premier pays à la reconnaître en tant que « présidente ». Puis, en 2024, des membres de l’US Space Force se sont rendus au Pérou pour la création d’un port spatial au sein de la base « El Pato » (ville de Talara au nord du Pérou… et siège de la raffinerie Petroperu) dans le cadre d’une « concession » aux États-Unis pour une période initialement fixée à 20 ans...
En fait, le Pérou est un champ de bataille géopolitique entre les États-Unis et la Chine. Pendant des années, il a été un modèle d’ultralibéralisme. Washington ne connaissait pas alors de rival commercial. Mais les échanges commerciaux entre la Chine et le Pérou ont cru, passant de 704,6 millions de dollars en 2000 à 36,7 milliards de dollars en 2023. Au cours de la dernière décennie, la Chine est devenue le premier partenaire commercial du Pérou. De quoi crisper les États-Unis et les pousser à «changer le régime » et le président que s’étaient choisis les Péruviens pour intervenir directement dans les affaires de leur pays qui a désormais perdu sa souveraineté.
Ce sont les informations, les faits et les étapes de cette opération étatsunienne contre le choix des Péruviens qui sont relatés dans cet article paru sur le site La Linéa et que nous relayons.
Le 7 juin 2021, un tremblement de terre a eu lieu au Pérou : un outsider politique, l’instituteur rural Pedro Castillo, est élu président de la République avec la promesse de transformer un système politique et économique conspué, responsable des clivages qui défigurent la société péruvienne.
La première mesure prise par ce gouvernement populaire a été, à l’initiative du ministre des Affaires étrangères, Hector Bejar, de rompre avec le groupe de Lima, affaiblissant ainsi l’opération de changement de régime au Venezuela initiée par les États-Unis des années plus tôt, et dont le Pérou était un fer de lance. La décision souveraine du ministre des Affaires étrangères lui a d’ailleurs coûté son poste : quinze jours après son entrée en fonction, il a été destitué par le Congrès. Cet acte de bravoure géopolitique dans un pays où règne traditionnellement la soumission à l’impérialisme sera le premier et le dernier du mandat écourté de Pedro Castillo. Constamment attaqué par les pouvoirs législatif, judiciaire, économique et médiatique, le président décide d’abandonner le front de la politique étrangère à des diplomates de carrière qui reproduisent les lignes traditionnelles de leurs prédécesseurs.
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