Budget 2009: austérité pour tous sauf pour le patronat
Les grands messes médiatiques pour célébrer l'Euromédirerranée ou le défilé militaire à peine terminé le retour à la réalité est là avec la présentation le 15 juillet des grandes orientations du budget 2009 devant les députés. Ces orientations ont un nom : austérité. Elles ont une justification, la crise du capitalisme qui partie, il y a un an, des Etats-Unis se poursuit partout dans le monde, voire s'amplifie, détruisant des richesses considérables.
Pour le pouvoir, il n'est pas question de faire payer les responsables, mais de reporter sur le peuple les conséquences de la crise pour sauvegarder les profits capitalistes.
Austérité
Les crédits affectés aux différents ministères seront du même montant qu'en 2008, ce qui signifie qu'ils seront diminués de l'inflation avec moins de possibilités pour les dépenses utiles.
La saignée des effectifs de la fonction publique sera amplifiée, avec la suppression de 30 à 32000 emplois dont 13500 dans l'enseignement, dans les hôpitaux, bref partout où un service public de qualité est un besoin pour tous.
Les collectivités seront elles aussi mises au régime sec, avec la diminution des dotations que leur verse l'état pour compenser les transferts des charges dans le cadre de la décentralisation.
Ce qui va amener les collectivités soit à augmenter l'impôt, soit à s'endetter d'avantage pour payer des investissements qui ne sont pas de leurs compétences comme les lignes à grandes vitesses, les universités, les aides au patronat local.
Quant aux diminutions d'impôt promises à grand renfort de trompe pendant la campagne électorale de 2007, il n'en n'est même plus question dans les discours officiels.
Seul le patronat tire son épingle du jeu
Ce n'est pas une surprise, le pouvoir n'est pas là pour cela. Toutes les exonérations sociales et fiscales sont reconduites. A la grande satisfaction de Madame Parisot, le pouvoir annonce la fin de la taxe professionnelle pour bientôt.
De quoi augmenter un peu plus les profits capitalistes.
S'il fallait une raison supplémentaire pour agir pour la hausse des salaires, ce budget la justifie absolument.
source : « communistes »