Ce n’est pas à nous de payer leur crise !
Des milliards sont déversés chaque jour dans le système financier pour sauver banques et assurances.
« Les caisses sont vides » n'ont cessé de proclamer le gouvernement en réponse aux exigences des travailleurs et des masses populaires en matière d'augmentation des salaires et pour « justifier » les coupes sombres dans les budgets de l'éducation, de la santé, de la protection sociale. Aujourd'hui, de l'argent public est « injecté » en masse dans les tuyaux du système financier. L'argent qui devait servir au logement social est détourné au profit des entreprises et la spéculation immobilière se voit récompensée par l'achat par l'Etat des logements invendus. L'Etat emprunte massivement sur le marché financier international. Or, c'est ce marché qui est responsable de la crise financière. Les fonds d'investissement, les grandes banques, les gros actionnaires qui dominent le marché demandent aux Etats à être « rassurés » pour pouvoir continuer à faire des profits faramineux. Si certains ont fait faillite, leurs concurrents se partagent les dépouilles et sortent encore plus forts de cette crise financière.
Cette crise marque l'échec de la politique néolibérale qui n'a fait qu'enrichir les possédants en appauvrissant les travailleurs et les peuples.
Ceux qui l'ont mise en oeuvre, contre la volonté des peuples, lancent des appels à l'unité nationale pour sauver le système de sa crise. Si les réformistes multiplient les propositions, les travailleurs sont en colère et ne veulent pas payer pour les milliardaires. Même aux USA, cette opposition s'exprime avec force. Chez nous, des DRH de plusieurs grandes entreprises, se sont inquiétés publiquement de cette colère qui monte et du rejet de solutions réformistes. Cette colère s'est exprimée lors de la visite de Sarkozy à l'usine Renault de Sandouville, où plus d'un millier de suppressions d'emplois ont été annoncées par le patron-tueur d'emploi, Goshn, qui n'a qu'une obsession : augmenter le cash de l'entreprise pour le redistribuer aux actionnaires. Les gendarmes « robocops » ont pénétré dans l'usine pour essayer de refouler les ouvriers qui manifestaient. L'Etat au service de la finance, c'est aussi l'Etat policier qui réprime la contestation sociale. On voit bien à quoi sert la mise en fiche (le fichier EDVIGE notamment) la remise en cause du droit de grève, le renforcement de la législation anti-ouvrière, anti-syndicale.
Non à l'unité nationale pour sauver le néolibéralisme
La colère s'est aussi exprimée dans plusieurs villes d'Europe, le 7 octobre, journée de mobilisation lancée par plusieurs syndicats. Ainsi, en Belgique, où la crise financière a touché les plus grandes banques qui collectent la quasi totalité des dépôts des masses populaires, les manifestations ont été très importantes, rassemblant dans l'unité les travailleurs de toutes les régions du pays. Les médias aux ordres du grand capital ont passé entièrement sous silence la montée de la contestation sociale, pour nous faire vivre au rythme des aléas du CAC 40 et pour essayer de nous convaincre de lier notre sort à celui de la courbe des profits et des pertes. Gouvernement, banquiers, patronat veulent nous faire payer leur crise. Les annonces de suppression d'emploi se multiplient et les réformes anti-sociales se poursuivent de plus belle, comme la banalisation et la généralisation du travail le dimanche qui viennent d'être annoncées.
L'heure est à nous défendre, à refuser de payer la crise du système.
Non à l'unité nationale pour sauver le néolibéralisme !
Parti Communiste des Ouvriers de France
octobre 2008
source « pcof.net »