Non au port de la burqa dans les lieux publics
Vous lirez, ci-dessous, une lettre au Premier ministre du député communiste du Rhône, André Gerin :
Monsieur le Premier Ministre,
Le port de la burqa devient un sujet brûlant pour la République française. Cette question est revenue au cœur de l'actualité de ces derniers jours.
Comment accepter qu'une femme ait le visage dans une prison de tissu dans une République laïque occidentale ?
A t'on toujours une même loi pour tous ?
Doit-on faire allégeance à une doctrine de l'intégrisme radical, le salafisme, qui mène une lutte anti-France, anti-blancs ?
Peut-on au XXIème siècle, accepter qu'une femme soit soumise à la volonté de l'homme, de répudier les femmes considérées comme impures selon une conception archaïque et misogyne de la moralité sexuelle ?
Rappelons-nous de l'affaire de l'imam Bouziane en avril 2004.
Il s'agit là du refus de l'intégration, de l'égalité des sexes, de la mixité, avec la mise en cause caractérisée de la féminité, acquise depuis des décennies en France. Voilà la réalité, que cela plaise ou non à tous les promoteurs d'angélisme.
Aucun agissement remettant en cause les principes constitutionnels essentiels telle que l'égalité entre hommes et femmes ne serait être légitimé. Nous sommes bien obligés de constater, dans toutes les villes populaires de la métropole, le mépris des principes d'égalité, de liberté et de fraternité qui fondent les valeurs de la République issues de la Révolution de 1789.
Aujourd'hui, n'y a-t-il pas manquement à la laïcité dans ce laisser-faire, sans réaction ni décision des institutions républicaines à propos du port de la burqa sur l'espace public et dans les services ouverts aux publics.
Il n'est plus possible de fermer les yeux. Nous ne saurions accepter de nous accommoder d'un statu quo à propos du port de la burqa qui constitue, auprès des populations, une gène, un rejet et un trouble à l'ordre public.
Dans l'esprit de la loi de 2004 et du rapport Stasi, nous devons affirmer au nom de la loi et de la République que la société n'acceptera pas :
- le port d'un vêtement restrictif,
- le fait d'être soumise à son mari,
- une conception radicale de la religion.
Monsieur le Premier Ministre, il est temps que le gouvernement se positionne sur un sujet qui préoccupe des milliers de citoyens qui s'inquiètent de voir sur nos marchés, nos lieux de commerces et de loisirs des femmes emprisonnées, entièrement voilées, signe d'un prosélytisme aggravé qu'il serait temps de circonscrire car il tourne le dos à la France singulière et universelle du droit d'asile et de l'hospitalité.
Je souhaite saisir, après les congés de l'Assemblée nationale, une commission d'enquête parlementaire pour répondre à l'attente de nos concitoyens et surtout leur montrer que les autorités de la République ont décidé d'agir au nom des valeurs, des idéaux républicains et des principes de laïcité.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le Premier Ministre, l'assurance de ma haute considération.
André Gerin