Maxime Gremetz exclu du groupe parlementaire de la « Gauche démocrate et républicaine » : des militants communistes demandent sa réintégration !
L e 12 avril 2011, le bureau de la composante « communiste et Parti de gauche » du groupe parlementaire de la « Gauche démocrate et républicaine » (GDR) a pris la décision d'exclure Maxime Gremetz, député de la Somme, du groupe GDR.
Les députés PCF-FdG ont considéré que « son comportement était humainement et politiquement inadmissible ».
Nous nous interrogeons sur le sens et l'objectif réels de cette décision.
Les faits reprochés à Maxime Gremetz par la présidence de l'Assemblée nationale, qui lui ont valu son exclusion temporaire, contestée par Maxime, relèvent du règlement intérieur et n'ont rien de politique qui s'opposerait aux « valeurs du groupe GDR ». Ils n'ont rien de commun avec les écrits et propos inacceptables d'autres députés sur l'immigration par exemple.
Ils ne sauraient justifier la décision d'écarter du groupe, où se retrouvent les députés communistes, un camarade, dirigeant historique du PCF, élu député communiste pour la première fois en 1978.
Maxime est un symbole, celui de l'élu communiste combatif, issu de la classe ouvrière. Nous ne suivons pas toujours ses positions et initiatives personnelles. Mais nous ne pouvons pas accepter qu'il soit mis au ban du Parti, comme cela, depuis des années.
Un pas nouveau est franchi.
Il ne peut pas ne pas être lié au coup de force de la direction du Parti pour imposer la disparition du PCF dans le Front de gauche à l'occasion des élections présidentielles.
Aux communistes qui refusent et combattent ce scénario, on veut indiquer une voie : la sortie.
Nous ne l'acceptons pas.
La constitution du groupe GDR en 2007 a elle-même constitué un coup de force contre le PCF, marquant la disparition du groupe communiste et apparentés.
Peu de communistes en ont été informés exactement.
Le groupe GDR a été constitué avec des élus « divers gauche » d'outre-mer, les députés Verts présentés par le PS, dont Martine Billard, passée au Pg.
Depuis le 1er septembre 2010, Yves Cochet, député Europe-écologie de Paris (présenté par le PS), anticommuniste revendiqué, est président du groupe.
Ce groupe n'est pas qu'un groupe « technique ». Sa déclaration de constitution lui fixe notamment comme objectif de « rassembler la gauche ». Depuis l'abaissement, en 2008, à 15 du nombre de députés nécessaire à la constitution d'un groupe, plus rien ne s'oppose à la reconstitution du groupe communiste, sinon l'absence de volonté de certains députés, pourtant élus grâce aux voix du PCF.
En politiciens finauds, les représentants du Pg ont pris garde de voter contre Maxime Gremetz et l'ont même soutenu aux cantonales contre les dirigeants du PCF local.
Pour nous, sur ce sujet comme sur tous les autres, il est temps de faire la clarté en ne cachant rien des questions de fond.
Nous demandons que soit aussitôt reconstitué le groupe « Communistes et apparentés » à l'Assemblée nationale, que ce groupe soit dirigé par un député PCF. Ceux qui s'y opposent doivent donner leurs arguments aux communistes.
Nous demandons que Maxime Gremetz soit réintégré dans le groupe GDR, s'il le souhaite, et rétabli pleinement dans ses droits de communiste dans son parti, le nôtre, le PCF.
Emmanuel Dang Tran (secrétaire de la section de Paris 15ème)
Frédéric Bernabé(secrétaire de la fédération de la Haute-Saône),
Corinne Bécourt(section Saint-Quentin),
Claude Fainzang (section Paris 19ème), Eric Jalade (secrétaire de la fédération du Tarn),
Dominique Negri (secrétaire de la section de Saint-Martin d'Hères),
membres du Conseil national du PCF