Non à la banalisation du viol en Egypte : une déclaration de Michèle Picard, maire PCF de Vénissieux
Vénissieux, le 3 juillet 2012
La place Tahrir au Caire, est, depuis un certain temps, le théâtre d’actes de viols publics commis à l’encontre des femmes, qu’elles soient égyptiennes ou non, voilées ou non. Ce phénomène devient de plus en plus fréquent sous l’œil complaisant de la junte militaire.
« Les hommes se comportent comme des bêtes sauvages » décrivent les femmes victimes de ces actes odieux. En bande organisée, ils montent à l’assaut de leurs victimes et les violent en toute impunité. Lorsque ces dernières parviennent à être sorties des griffes de leurs tortionnaires, elles sont dans l’impossibilité de porter plainte car, en Egypte, ces faits relèvent du simple harcèlement sexuel et ne donnent pas lieu à une ouverture d’enquête. Le but étant de chasser les femmes de la sphère publique, chasse gardée des hommes, et ce, dans tous les domaines qui soient : institutionnel, politique, juridique, économique, culturel, et idéologique. Les femmes doivent vouer une soumission totale à l’homme et être confinées dans un univers d’éternelles assistées pour maintenir le lien de dépendance vis-à-vis d’eux.
Le viol de ces femmes contribue à leur aliénation sous sa forme la plus abjecte qui soit.
Je condamne très énergiquement et très sévèrement ces actes de barbarie à l’encontre des femmes. Cette situation est intolérable et inacceptable et doit être fermement condamnée. Cette banalisation d’actes extrêmement violents est insupportable. Le viol est un crime et c’est une atteinte très grave à la dignité de la personne. La violence à l’égard de ces femmes, à laquelle s’ajoute le poids de l’indifférence, doit être éradiquée.
Nous devrons tous œuvrer avec l'appui de la communauté internationale afin que ces violeurs soient condamnés à la hauteur de leur crime.
Michèle Picard