OCTOBRE 2013: Une semaine ordinaire de suppressions d’emplois
Faisons la liste des principales annonces :
NEXAN (câbles sous marins) 900 en Europe, fermeture de l’usine de Lyon, SONY (Bas Rhin) 154, TNT Express (messagerie) 663, SANOFI (pharmacie) Toulouse 253 en recherche développement, CONTINETAL NUTRITION (alimentation animale) 121 Boulogne/ Mer, LAGARDERE (presse) 550, mise en vente ou fermeture de dix revues hebdomadaires.
FAGOR (électro ménager) annonce de fermeture de 4 sites en France, de 12 en Espagne soit 2.700 emplois.
Réorganisation chez Nestlé (on sait ce que signifie ce terme dans le vocabulaire patronal), chez Arc International (art de la table) dans le Pas de Calais, chômage partiel massif. Dans cette usine, de 12.000 salariés en 2000 l’effectif est passé en 2013 à 5.700.
En Bretagne après les 889 emplois supprimés chez Gad (abattoir) la saignée continue, 1400 chez Citroën Peugeot. Après les 1000 emplois supprimés chez Doux, 416 chez Marine Harvest ( saumon fais et fumé), 112 chez Alcatel-Lucent à Rennes (électronique), 80 chez Jean Caby (charcuterie).
Au 3ème trimestre de 2013 c’est 52700 emplois qui vont encore disparaître.
Un accord commercial vient d’être signé entre l’Union Européenne et le Canada. Il prévoit l’entrée en Europe, sans droit de douane, de 50.000 tonnes de bœuf et 180.000 tonnes de porc. Un coup de poignard supplémentaire pour les agriculteurs et les abattoirs français.
« L’emploi, l’emploi est ma seule préoccupation » clame Gattaz, président du MEDEF, de concert avec Hollande et Montebourg. En plein accord avec eux, il exige en échange toujours plus de cadeaux sociaux et fiscaux. Les armateurs Louis Dreyfus et Roullier viennent de prendre livraison en Chine du premier des 6 bateaux qu’ils y ont commandé pour 220 millions de dollars. Pour faire bonne mesure ces bateaux seront immatriculés à Malte et les équipages seront philippins
Pendant ce temps les Chantiers de St Nazaire voient leurs carnets de commandes se vider.
L’appel au « patriotisme économique » lancé par le gouvernement au patronat pour ‘réindustrialiser’ la France est un voeu pieu. Le capitalisme n’a pas de patrie, il ne connaît que le profit.
Seule l’action unie des salariés peut empêcher la poursuite des destructions d’emplois.