Présidentielle 2012 : " ils" se penchent sur l’industrie - De qui se moquent-ils ?
Pétroplus en Seine Maritime – Florange en Moselle – Fralib dans les Bouches du Rhône – Peugeot-Citroën à Aulnay – Goodyear à Amiens Nord – La fonderie du Poitou –Photowatt en Isère – Albany en Haute Vienne …
La casse industrielle continue à une grande échelle : des usines à l’arrêt des fermetures annoncées, des milliers d’emplois supprimés, des salariés mis au chômage.
De puis 2001, 800.000 emplois industriels ont été détruits – de 2008 à 2011, 900 entreprises ont été fermées. La part de l’emploi industriel dans la production de richesses en France (PIB) est passée de 25% à 13,5%
Dans le même temps, les grandes entreprises du CAC 40 continuent de faire des profits faramineux en augmentation constante . Leurs investissements en France ont reculé de 25% entre 2006 et 2011. « Nos grands champions ont la tête ailleurs » affirme la revue économique « Capital ». « Ils bâtissent des usines là où ils vont conquérir des marchés, dans les pays à bas coûts, en Chine, en Russie, au Brésil, au Maroc… »
Face à cette entreprise de destruction de notre industrie, de recul programmé de la place de la France comme nation industrielle, de destruction massive des emplois, de la montée du chômage,
Quelles solutions préconisent les prétendants à l’Elysée ?
Nicolas Sarkozy est allé à Pétroplus. Il leur a trouvé une solution pour un sursit de 6 mois ! Après ? Il promet de trouver de l’argent pour aider Florange. Quel argent ?
François Hollande est allé à Florange. Son « outil de construction d’une nouvelle politique industrielle ! », se résume à un projet de loi qui dit : « si une grande firme ne veut plus d’une usine et si on trouve un repreneur jugé viable, obligation lui serait faite de céder cette entreprise au repreneur ».
Pas trop contraignant. Mittal et ses congénères peuvent continuer tranquillement à fermer des usines, à délocaliser etc… La loi Hollande ne les gênera certes pas.
Marine Le Pen à France 2 : « sur l’industrie, je ferai une planification avec les chefs d’entreprises français et j’interdirai l’immigration ». Avec les chefs d’entreprises, les mêmes qui sont responsables de la situation présente ! Venant d’elle c’est normal.
La grande idée de Jean-Luc Mélenchon est, d’instaurer un droit de préemption des salariés pour créer une S.C.O.P. en cas de fermeture d’une entreprise. En somme il propose, par exemple, aux 5000 salariés de Florange de gérer l’entreprise capitaliste. Pourquoi ne parle-t-il jamais de nationalisation ?
Ces prétendants à l’Elysée se disputent les slogans, ils se découvrent une vocation soudaine « de défenseurs de l’emploi, des salariés ». En vérité, ils se moquent d’eux, leurs « solutions » n’en sont pas, ils cherchent juste à capter leurs voix lors de l’élection, car ils sont tous d’accord sur l’essentiel : « pas touche au capitalisme ».
L’exigence du capital est simple : adapter toute la société à son exigence, se placer dans la concurrence capitaliste mondiale. Pour cela il doit être « compétitif », il doit aller toujours plus loin dans la baisse du « coût du travail ».
Tous les candidats se situent dans cette exigence. On ne peut rien changer avec eux, car on ne peut pas assurer l’avenir des Florange, Pétroplus… développer les investissements pour une grande politique industrielle d’avenir sans s’attaquer à la puissance des multinationales, à la propriété capitaliste.
En réalité, pour donner un avenir à l’industrie française, il faut reprendre au capital les moyens de production. L’opposition entre le capital et le travail est irréductible. Il faut que la nation ait la maîtrise des secteurs décisifs.
Les salariés de Florange, Pétroplus, Goodyear, Fralib etc… ont raison de lutter. Le seul frein à la politique du capital et de ceux qui le soutiennent sera l’action que nous mènerons tous ensemble. Plus que jamais il est indispensable par les luttes de reprendre au capital les richesses produites par les salariés qui leur appartiennent et d’éliminer le système capitaliste.
Source : d'après le "site communistes"