« Quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage ! » (Tribune libre)
Quand on veut tuer son chien, on dit qu'il a la rage !
Cette maxime populaire me semble dicter les choix politiques de certains pour les législatives. Je m'explique :
Sur la toile, se référant aux articles de journaux, certains affirment qu'ils ne voteront pas car le PCF aurait déjà décidé, post élections, de participer au futur gouvernement ...
Cette affirmation émane notamment d'un article des Echos, mais aussi de nombreux médias dont la volonté de nuire à ce qui se situe à la gauche du PS n'est plus à démontrer. Et ceux qui, pour des raisons qui leur sont propres, refusent de voter Front de Gauche, s'en servent pour justifier leur choix : pensez-donc, on va détourner mon vote ! Tout est déjà arrêté.
J'aimerais simplement rappeler que la décision de participer ou non à un gouvernement doit être prise par les membres du PCF après un vote.
Pour ce qui concerne ma région, la Corrèze, les 18 et 19 juin : réunion des militants (suivant les sections) pour voter, le 19 au soir : réunion du comité fédéral pour centraliser les votes et arrêter la position fédérale, et le 20 : réunion du CN qui entérinera la décision des militants. Rien que de plus conforme aux statuts du PCF !
Ce matin-même, j'ai discuté avec le secrétaire fédéral de la Corrèze, et la position du PCF est très claire : si le PS fait siens principalement le SMIC à 1700 euros, la retraite à 60 ans à taux plein, la création d'un pôle nationalisé de l'énergie, alors, il pourrait être envisagé de participer à un gouvernement. En dehors de cette hypothèse, il n'en n'est pas question. Voilà des faits concrets.
Donc, de deux choses l'une : ou on considère que les militants du PCF sont des incapables à qui on peut faire gober n'importe quoi, ou on fait un minimum confiance à leur capacité d'analyse pour prendre la position qui convient.
Pour ma part, je continue de faire confiance à ces camarades et à me battre pour envoyer un maximum de députés du Front de Gauche à l'Assemblée Nationale, même s'ils ne répondent pas à la totalité de mes attentes, plutôt que de perdre mon énergie en débats stériles qui ne font rien avancer.
Le 29 mai 2012
Serge des bois