Rentrée de septembre : une seule solution, la lutte
La rentrée de septembre va se traduire par l’aggravation de l’ensemble de la politique antisociale du gouvernement et du patronat. Contre l’emploi, les salaires, les retraites, la Sécurité Sociale, contre l’enseignement et le système de santé publique… Gouvernement et patronat justifient sans vergogne toutes ces attaques par le fait que ce qu’ils appellent « la réduction des dépenses » n’est pas assez forte. 9.000 suppressions d’emplois chez Michelin en 2009, 6.000 chez PSA, 4.000 chez Renault, des milliers de suppressions d’emplois dans la fonction publique, ce n’est pas encore assez !
Pourtant les 28 grandes entreprises du CAC 40 qui ont présenté leurs résultats au premier semestre 2010 ont plus que doublé leurs profits par rapport au premier semestre 2009 (33,1 milliards d’euros contre 14,7). Les profits réalisés en un an par l’ensemble du patronat et ses employeurs vont bien au-delà.
Il y a de quoi financer une politique sociale allant dans le sens des besoins des Français !
C’est tout le contraire qui se passe avec le système capitaliste.
Le budget 2011 de l’Etat est actuellement en préparation avec de nouvelles mesures de rigueur pour le peuple. Le capitalisme, c’est ça ! Cette politique continuera tant que ce régime durera.
Mais dès maintenant nous pouvons les faire reculer et les contraindre à satisfaire nos revendications. Il faut pour cela que les salariés et le peuple tout entier s’opposent à cette politique. Les salariés, le peuple, pas ceux qui s’intitulent leurs représentants ! Plus la présidentielle approche et plus ils seront nombreux ceux qui, en paroles seulement, se déclareront prêts à lutter aux côtés des travailleurs.
La réalité est tellement différente. Lisez ce qu’on trouve dans la presse et dans les notes internes au PS, si le PS et ses alliés de gauche gagnaient la présidentielle : « La situation imposera de prendre des mesures difficiles, il faudra encore réduire les dépenses publiques… Des efforts sont nécessaires, une partie revient aux salariés… Nous ne proposons pas de faire payer les riches, certains rêveraient d’un PS qui se contenterait de dire : taxons les riches et tout sera réglé ».
Aucune illusion de ce côté-là. Ce qui changera les choses, en France comme ailleurs, c’est l’action indépendante du peuple défendant lui-même ses intérêts et son avenir. Nous ne sommes pas une force d’appoint que certains, à gauche comme à droite, pourraient tenir en laisse pour les servir.
Les travailleurs et le peuple ont besoin d’un parti révolutionnaire qui leur appartienne, qui soit l’expression de leurs droits et de leurs aspirations à un changement de société
POUR DEFENDRE LES RETRAITES
LE 7 SEPTEMBRE à l’appel des centrales syndicales, JOURNEE DE GREVES ET DE MANIFESTATION DANS TOUT LE PAYS
Il faut refuser qu’on touche : au départ à 60 ans et 55 ans pour les travaux pénibles - aux 37ans et demi de cotisation – il ne faut pas de retraite inférieure à un smic à 1.600 euros.
Nous y serons avec les salariés pour défendre leurs exigences
Nous vous appelons à en faire une grande journée
Quelques rappels
43% du capital des plus grosses entreprises françaises est détenu par des étrangers. Exemple d’entreprises ayant plus de 50% d’actionnaires étrangers : Ciments Lafargue 70,4% - Schneider-électric 58% - Technip 57% - Michelin 56,1% - Sanofi-Aventis 55,4%.
La part des « non-résidents » continuera de progresser soulignent les spécialistes.
256.000 postes de travail ont été détruits en 2009 en France. Un article paru dans « L’Humanité » indique que l’industrie seule a perdu 168.000 postes et que ce secteur dans lequel travaillent 19% des salariés, a perdu la moitié de ses effectifs depuis 1970 ! La construction a perdu 43.800 emplois. Seul le secteur tertiaire (71% des salariés) se maintient.
La France se désindustrialise à grande vitesse mais Estrosi, Ministre de l’industrie vient de déclarer sur « France Info » : « je suis optimiste parce que les chiffres sont bons ».
En effet, ils sont très bons pour les marchés financiers. Le quotidien « Le Figaro » lui-même a récemment annoncé que les profits capitalistes ont été multipliés par 2,25 en moyenne pour les 28 entreprises qui ont publié leurs résultats trimestriels fin juillet : 33,1 milliards contre 14,7 l’année dernière.
A cela s’ajoutent 360 milliards dans le plan d’aide au secteur bancaire, 9 milliards pour l’automobile …
L’économie américaine a encore détruit 131.000 emplois en juillet. Le nombre de chômeurs est de 14,5 à 15 millions. Les « longues durée » constituent maintenant 44% des sans-emplois, leur taux ne dépassait pas 20% en 2007. Un porte-parole du patronat US a déclaré : « Notre seul objectif est d’améliorer notre compétitivité et la flexibilité de nos activités ». Compétitivité, flexibilité… Partout dans le monde, c’est partout le même mot - d’ordre capitaliste.
Retraites : un rapport sénatorial recense ce qu’il faut copier sur l’Allemagne.
Des sénateurs UMP pensent que « l’exemple allemand est particulièrement riche d’enseignement et susceptible d’éclairer utilement nos débats « en France ». Quels « enseignements » ?
-départ à la retraite à 67 ans.
-hausse du taux des cotisations à 22% du salaire à partir de 2020.
-baisse du taux de remplacement qui descendra à 43% contre 52% aujourd’hui.
-développement de la retraite individuelle.
Conclusion du rapport : « Il faut réfléchir à une réforme plus structurelle ». « On ne peut se permettre de perdre 20 ans » abonde dans le même sens le socialiste Jacky Le Meur. Ça vous étonne ?
source : "site communistes"