RYTHMES SCOLAIRES: plus de 2 500 communes ont déjà délibéré contre l’application de la réforme en 2014
C’est ce qu’affirme le maire de Janvry dans l’Essonne qui s’apprête à déposer un recours devant le Conseil d’Etat pour obtenir l’annulation du décret sur les nouveaux rythmes scolaires. M. Christian Schoetti, qui avait été le premier maire à faire adopter par son conseil municipal une délibération pour ne pas appliquer la réforme à la rentrée 2014, indique qu’il reçoit quotidiennement 10 à 15 lettres de maires, toutes étiquettes politiques confondues, qui le soutiennent dans sa démarche. 10 000 communes pourraient d’après lui refuser d’appliquer la réforme à la prochaine rentrée, alors que le ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon, assurait le 4 février devant les députés que 88 % des communes s’étaient prononcées en faveur de son application.
Pour M. Schoetti, « le décret actuel contraint à obérer substantiellement le budget communal et bafoue de fait le principe constitutionnel de libre administration des communes ». La réforme est « inapplicable dans le cadre de l’égalité républicaine de l’enseignement », avait-t-il déjà affirmé dans la lettre qu’il avait envoyée au Premier ministre il y a deux mois pour l’informer de la décision de son conseil municipal.
D’autre part, le SNUIPP(FSU) a fait savoir que, d’après l’enquête qu’il a menée auprès des enseignant contraints d’appliquer la réforme en septembre dernier, 75 % d’entre eux avaient constaté une dégradation de leurs conditions de travail. Le syndicat à demander à ne pas être associé au rapport du comité de suivi de la réforme rendu public le 12 février, comité dont il continue cependant à faire parti.
source: POI