Salaires : troisième année noire en vue pour les augmentations salariales (titre le journal financier « les Echos »).
En 2011 les augmentations générales seront inférieures à 1% estime le cabinet Hewitt France, spécialisé dans l’étude des rémunérations.
En 2010 déjà, les augmentations de salaires avaient atteint le plus bas niveau depuis 25 ans.
Les négociations annuelles obligatoires (dites NAO) viennent de commencer dans les entreprises. Elles ont pour objet de fixer les augmentations de salaire pour l’année à venir.
Les patrons ne veulent rien lâcher. Tout pour le capital.
C’est ce qui ressort des premières négociations qui ont commencé.
Par exemple, la Société Générale qui a réalisé en neuf mois les profits prévus pour toute l’année 2010 - 3,04 milliards d’euros - prévoit un taux de paiement de dividendes aux actionnaires de 35%. Pour les salaires, elle propose 0,7% d’augmentation. Pour tenter d’enrayer la colère des salariés, elle leur propose le versement d’actions gratuites sous condition de rentabilité et, pas avant 2012. Autant dire en monnaie de singe.
« L’heure est à la rigueur, malgré la reprise », écrit le journal « Le Parisien ».
La rigueur pour les salariés, pas pour les actionnaires. Les entreprises du CAC 40 ont bondi de 85% au premier trimestre 2010. En 1 an et demi (2009 et le premier semestre 2010), elles ont engrangé 89 milliards d’euros de profits. Dix entreprises du CAC40 ont à elles seules 145 milliards d’euros de liquidité en caisse.
Leurs craintes : la lutte des salariés
« Les Echos » exprime la crainte patronale. Ils écrivent : "certains redoutent l’impact du climat social sur les discussions". Les NAO sont obligatoires. Ce qu’il n’est pas obligatoire c’est qu’elles aboutissent à la satisfaction des revendications.
En 2010, il y a eu de nombreuses luttes pour les salaires, chez Ikéa, Arcelor Mittal, Airbus, Total, les chauffeurs de Bus dans plusieurs villes, chez Chanel, Sanofi-Aventis etc…
Ils ont raison de craindre les luttes, elles seules peuvent faire céder le patronat et l’Etat patron.