Strauss-Kahn – Sarkozy, les interchangeables
Directeur du FMI (Fonds Monétaire International) D. Strauss-Kahn est un des tout premiers dirigeants du système capitaliste mondial, responsabilité qui n’est pas confiée à n’importe qui et surtout pas à un ennemi du régime.
Strauss-Kahn – Sarkozy, quelle différence ?
L’un est à la tête d’un gouvernement capitaliste, la France en l’occurrence, l’autre est à la tête du plus grand organisme de la finance mondiale. Les deux sont interchangeables sans risque aucun pour le système en place.
Pourtant D. Strauss-Kahn s’est déclaré candidat à la candidature PS à la Présidence de la République ! C’est dire le mépris dans lequel il tient les millions de salariés qui subissent la politique actuelle et veulent se débarrasser de Sarkozy.
On prend les mêmes et on recommence, jamais on n’avait été aussi loin.
La petitesse avec laquelle les médias se comportent vis-à-vis de l’un ou de l’autre est éclairante. Jeudi dernier (20 mai) « France 2 » a longuement interviewé DSK. Qu’a – t- il dit ? Que le FMI avait sauvé la finance mais que d’autres sacrifices (pour les peuples évidemment !) étaient indispensables. Et de citer les salaires, les retraites, la protection sociale… Pour DSK, surtout pas de « dogme », ni pour la retraite à 60 ans ni pour le reste. Pas une seule fois, il n’a évoqué la responsabilité du capital mondial. Du Sarkozy presque mot à mot.
A de petits détails près, la position de DSK est celle du PS qui vient de sortir un document dans lequel il indique qu’il faudra cotiser 41 ans et demi en 2025, que l’on pourra aller vers « la retraite choisie », système « universel et personnalisé ». « Martine Aubry et D. Strauss-Kahn s’installent dans un duel à distance » titrait un quotidien cette semaine. Pourquoi ? L’ambition sûrement, la défense des salariés, sûrement pas.