Les « GOOD YEAR » toujours debout !
Vendredi 23 janvier 2015 à 9 h 00, un an après la fermeture de l’usine et la réception des lettres de licenciements 300 ex-salariés se sont retrouvés sur le parking de l’usine (sachant qu’un nombre important n’a pu être présent, étant en « formation reclassement » !!!)
Depuis l’annonce de la non-reprise de l’agraire par TITAN, la possibilité d’embauche de 333 salariés s’est envolée et l’avenir des ex-Good Year est encore remis en cause. Le bilan de la cellule de reclassement SOPDIE est catastrophique, largement inférieur à tout ce qui avait été annoncé par Good Year (une petite centaine d’emplois en CDD, intérimaires, quelques-uns en « création d’entreprise » et très peu en CDI et à quel niveau de rémunération !!! (Coût de l’opération SOPDIE : plus de 30 millions d’euros, cela fait cher de l’emploi).
Après une opération escargot de plus de 150 véhicules les Good Year se sont rendus à l’inspection du travail en centre-ville d’Amiens où plusieurs élus CGT étaient convoqués pour leur licenciement en tant que « personnel protégé ».
Le cortège s’est ensuite rendu aux locaux de la SOPDIE pour demander des comptes sur leur inefficacité.
A noter que pour tout dialogue les manifestants ont trouvé portes fermées et cordon de CRS. Un ravalement de façade impromptu, de couleur jaune et retouche sur les uniformes bleu marine présents devant les portes a donc clôturé cette visite.
Le syndicat CGT a adressé un courrier à la direction nationale du groupe en réaffirmant une demande de moratoire de 6 mois, prolongeant le plan de reclassement en cours. Au mois de mars les salariés vont partir au pôle-emploi avec des baisses de salaire de l’ordre de 25 à 30%.
Le Ministre de l’économie Macron dont le loi scélérate est en cours d’examen à l’assemblée nationale a également été interpellé pour la mise en place d’une table ronde avec Good Year, la direction, le préfet et les politiques responsables à tout niveau de la situation désastreuse faite aux salariés et d’examiner enfin « sérieusement » les possibilités de sauvetage de l’activité agraire.
Comme le déclarait Mickaël Wamen Secrétaire du Syndicat CGT : la direction veut aller vite pour opérer le démantèlement du site, nous devons aller aussi vite à la mise en œuvre d’une proposition lui interdisant de mettre en friche industrielle une usine qui a un potentiel d’avenir.
TITAN n’étant plus intéressé par une reprise de l’agraire, Good Year n’a plus aucune raison de s’opposer à la mise en place d’une SCOP.
D’autres réunions sont prévues régulièrement avec les salariés afin de préparer une suite d’actions à tous les niveaux, localement, régionalement et nationalement.