Aux ÉTATS-UNIS, plus de 25% des Afro-Américains vivent sous le seuil de pauvreté
Les Américains ont commémoré, en présence de toute la famille Obama, samedi 7 mars, dans une petite ville de l’Alabama, le Bloody Sunday (7 mars 1965) où une manifestation de la population noire pour le respect du droit de vote fut violemment réprimée par la police. Dix ans plus tard Lyndon Johnson faisait adopter une loi accordant les droits civiques, dont le droit de vote aux Noirs.
Cinquante ans après le vote de la loi Johnson qu’en est-il de la situation des Afro-Américains ? Plusieurs jeunes Noirs viennent d’être assassinés dont Michaël Brown à Ferguson, par des policiers blancs qui jouissent d’une impunité totale. Les jeunes hommes noirs assassinés par la police sont 21 fois plus nombreux que les jeunes hommes blancs. Les Noirs constituent 40% de la population carcérale pour 13,6% de la population. Un écart qui se retrouve aussi dans le couloir de la mort où 44% des condamnés à mort exécutés sont des Noirs.
27,2% des Afro-américains vivent sous le seuil de pauvreté qui est fixé à 43 000 dollars par an pour une famille de quatre personnes, contre 21,9% pour l’ensemble de la population. Le revenu médian en 2012 est de 32 000 dollars pour une famille afro-américaine contre 51 000 pour la moyenne de la population, écart qui n’a pas changé depuis les années 1980. Le taux de chômage des Afro-Américains est le double de celui des Blancs: 13,4% contre 6,7% en 2013.
Pauvres, donc moins bien soignés, les Noirs ont une espérance de vie inférieure de quatre ans à celle des Blancs.
Leurs enfants fréquentent des écoles où 60% des enseignants n’ont pas les diplômes requis et les élèves n’ont pas le diplôme de fin d’études du lycée.
Les manifestants, le 7 mars 2015, se sont adressés à Obama en ces termes : « l’égalité des droits, cela ne suffit plus. La population attend des annonces concrètes, sur l’éducation et l’économie ».
SOURCE: