SNCF : remettre la France sur ses rails ! (un article de Jean Lévy)
Souvenons-nous...
Du temps où la SNCF était la fierté de la France, tous ses trains, à la ponctualité exemplaire, ne connaissaient jamais de panne. Ses lignes de haut confort avec le Mistral, direction Marseille, et le Capitole qui rejoignait Toulouse, ses trains de nuit si pratiques pour gagner un jour de vacance, ses billets "congés payés" à prix doux, un maillage serré du réseau joignant l'ensemble des localités...tout cela semblait simplement normal
C'était du temps où le progrès se mesurait à l'aune des besoins collectifs.
C'était du temps où le billet de train était facturé au kilométrage, où on l'on avait le droit de s'arrêter 24 heures dans les gares du parcours, sans être obligé de payer un supplément...
C'était du temps où les voyageurs constataient, de leur compartiment, gardes-barrières et ouvriers de la voie veillant à la sécurité du transport ferré.
Pour les voyageurs qui ont connu ce temps-là, le service public comme le progrès allait de soi.
Aujourd'hui, et depuis des décennies, le réseau ferré se dégrade aussi vite que la notion de service public. Les gouvernements successifs , de "gauche" comme de droite, et aujourd'hui le pouvoir macronien, au service des puissances d'argent, prétendent que la France n'a plus les moyens d'assurer une telle politique. et que la privatisation serait le seul recours possible. Mensonges : le pouvoir en place n'a qu'un seul objectif, livrer des pans entiers de notre économie aux groupes privés, pour que ceux-ci en tire un profit maximum pour leurs actionnaires. Et cela au détriment des garanties et des avantages qu'en tirait la population,
Cette politique de sabotage est mise en place au niveau de l'Europe, ou plus exactement de l'Union européenne au profit de ses multinationales les plus puissantes, au nom de la "concurrence"; Et celles-ci privilégient les dividendes de leurs administrateurs en sacrifiant les avantages dont bénéficiaient les usagers, et en premier, la sécurité de ceux-ci.
La population française va-t-elle subir sans se rebeller les effets du bradage de ses richesses, le bien de la Nation, au profit des groupes privés, par des politiciens, prêts à sacrifier père et mère, livrant aux plus offrants les biens qui ne leur appartiennent pas ?
Une politique nationale impose de soustraire à l'appétit des intérêts privés les secteurs économiques stratégiques qui sont vitaux pour la pérennité de notre pays et l'avenir de son peuple.
C'est une affaire de civilisation.
Hier, le progrès semblait chose naturelle et continue.
Laisserons-nous le monde - et notre pays - retourner à la barbarie ?
Jean Lévy
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