Un livre sur les « réseaux du Kremlin » en France attaqué en diffamation
Cécile Vaissié, autrice du livre Les Réseaux du Kremlin en France et son éditrice, Marie-Édith Alouf, directrice de la maison d’édition indépendante Les Petits matins, comparaîtront les 14 et 15 mars devant la 17ème chambre correctionnelle du palais de justice de Paris, suite à plusieurs plaintes en diffamation. Dans son livre paru en mars 2016, Cécile Vaissié, directrice du département d’études russes à l’université de Rennes 2, décrit et analyse des réseaux qui relaient les « campagnes de "séduction" très offensives » menées par le Kremlin dans l’Union européenne, « pour tenter d’influer sur les affaires intérieures de plusieurs pays membres ». L’ouvrage s’intéresse en France à « tous ceux que fascine, pour diverses raisons, la personnalité de Vladimir Poutine » : « des descendants de la diaspora russe, des politiciens de divers bords, des journalistes, des hommes d’affaires. » [1]
Six particuliers ont déposé chacun une plainte, s’estimant diffamé par plusieurs passages du livre dans lequel ils sont cités parmi les réseaux considérés par l’autrice comme « pro-Kremlin » : Djordje Kuzmanovic, ancien conseiller aux affaires internationales de Jean-Luc Mélenchon, qui a depuis quitté La France insoumise (en novembre 2018), Véra Nikolski, secrétaire administrative du groupe d’amitié France-Russie au moment de la parution du livre (et épouse de Djordje Kuzmanovic), Olivier Berruyer, l’animateur du blog Les Crises, Pierre Lamble, qui anime le site « Europe, Russie comprise », Hélène Richard-Favre, animatrice d’un blog sur le site de La Tribune de Genève, et Guéorgui Chépélev, enseignant en langue russe, qui préside une association proche de l’ambassade de Russie en France.
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