L’INDUSTRIE LIQUIDÉE – un article de Bertrand Renouvin
C’est toujours la même comédie. Quand une entreprise est menacée de fermeture, quelqu’un, au gouvernement, assure les salariés et la France entière de sa « vigilance », de sa volonté de promouvoir les « champions nationaux » et de défendre nos « intérêts stratégiques ». Et quand l’usine ferme, on souhaite en haut lieu qu’il y ait un bon plan social, d’heureux reclassements et une « relance de l’activité, donc de l’emploi », puisque la croissance redémarre ou va redémarrer ! De droite ou de gauche, les ministres ont toujours jeté la même poudre aux yeux et les présidents de la République en déplacement sur les sites de Florange, de Whirlpool ou d’ailleurs ont apporté leurs éminentes contributions au mensonge généralisé.
Le résultat de ces décennies de postures et d’impostures officielles, c’est la désindustrialisation de la France. Nous avons perdu Péchiney, Rhodia, Lafarge, Alcatel-Lucent, Arcelor, les Chantiers de l’Atlantique, Total, Technip, Alstom, Airbus… et de nombreuses entreprises moyennes dans les secteurs du luxe, de l’alimentation, du sport – y compris les fameuses « entreprises innovantes » qu’on laisse partir à l’étranger en même temps que le quart des diplômés français (1).
C’est ainsi que la France a perdu la moitié de ses emplois industriels depuis 35 ans et que la part de l’industrie dans le PIB est tombée de 24% en 1980 à 12% en 2017 – contre 15% en Italie et 23% en Allemagne.
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L'industrie liquidée - Le blog de Bertrand Renouvin
C'est toujours la même comédie. Quand une entreprise est menacée de fermeture, quelqu'un, au gouvernement, assure les salariés et la France entière de sa " vigilance ", de sa volonté de promo...