9 NOVEMBRE 1989, LE DEUIL DE QUOI ? Par Régis de Castelnau

Par Régis de Castelnau
Être communiste en France dans les années 70, d’une certaine façon c’était assez confortable. L’anticommunisme était virulent, et le choix d’être de ce côté, s’il vous isolait socialement, permettait le combat. Et ce serait mentir de prétendre que quand on a 20 ans, on y rechigne. En plus, le PCF était ouvriériste ce qui m’allait très bien. Non que la petite bourgeoisie et les intellectuels n’y fussent pas présents, mais il leur était rappelé fréquemment que les patrons du Parti étaient les ouvriers. Personnellement cela ne me gênait pas du tout, je considérais n’avoir socialement rien à expier, j’étais venu là pour servir, et y avais trouvé le confort de ma double culture d’origine : la militaire avec la discipline et la religieuse avec le dogme. Et comme en plus, outil d’intégration de la classe ouvrière à la Nation française, le Parti communiste était profondément patriote, j’étais vraiment à l’aise. Je me rappelle qu’en ce qui concerne l’instauration du socialisme, personne n’était dupe de l’impasse soviétique, mais que nous français, héritiers de la Révolution nous allions montrer un autre chemin que nous appelions « la démocratie avancée ». On sait ce qu’il en a été.
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9 novembre 1989, le deuil de quoi ? - Vu du Droit
Être communiste en France dans les années 70, d'une certaine façon c'était assez confortable. L'anticommunisme était virulent, et le choix d'être de ce côté, s'il vous isolait socialement ...
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