Affaires du PNF : quand les MAGISTRATS se comportent en MILITANTS politiques – Un entretien avec Régis de Castelnau
Atlantico m’a demandé mon avis sur les raisons de la politisation désormais incontestable de la haute fonction publique judiciaire et notamment des magistrats du PNF et du Pôle d’instruction financier.
Nous sommes en présence d’un scandale d’État considérable, je me réjouis de ce dévoilement qui met au jour ce que je dénonçais depuis déjà quelques années.
Le rétablissement de l’impartialité de la Justice est une urgence à laquelle il faut s’atteler. Je parle aussi des mesures à prendre pour aller dans cette voie.
Régis de Castelnau
Atlantico.fr : Depuis plusieurs années des affaires judiciaires particulièrement médiatisées ont eu un fort retentissement sur la vie politique : de Nicolas Sarkozy jusqu’aux gilets jaunes en passant par la très fameuse affaire Fillon dont on voit aujourd’hui ressortir les enjeux. La question posée devient de plus en plus directement celle de la responsabilité des juges face aux effets politiques de leurs décisions.
La France fait-elle face à un problème de partialité de ses juges ? Si oui depuis quand et pourquoi ?
Régis de Castelnau : Oui, incontestablement. Cela est dû aujourd’hui à plusieurs facteurs, mais il est incontestable que l’impartialité n’est pas considérée par le corps des magistrats comme un impératif absolu. Il a très longtemps été reproché à la justice française d’être, au service du pouvoir exécutif et à celui de la préservation d’un ordre social. Cette approche est historiquement justifiée, avec comme symbole paroxystique le ralliement massif au maréchal Pétain. Un seul magistrat sur l’ensemble du corps ayant refusé de lui prêter serment.
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Affaires du PNF : quand les magistrats se comportent en militants politiques - Vu du Droit
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