Le nombre de familles sous la menace d’une EXPULSION de leur LOGEMENT connaît une inquiétante augmentation
Prolongée durant la crise sanitaire, le moratoire sur les expulsions de logement s’est achevée début juin. Depuis, 30 000 familles sont menacées d’être jetées à la rue. Des situations d’urgence qui nécessitent des solutions politiques de long terme.
Toutes les cinq minutes, deux policiers à cheval tournent autour du groupe posté devant la préfecture de Seine-Saint-Denis. Une centaine de personnes manifeste, ce 7 juillet, sur le parvis : familles menacées d’expulsion, habitants de squats, militants de l’association Droit au logement (DAL), de la CGT Éduc’action,... « Non aux expulsions ! Réquisition des logements vides ! » scandent les participants, déroulant leurs banderoles devant les portes closes de la préfecture.
Un mois plus tôt, les expulsions locatives ont repris. Chaque année, la trêve hivernale s’étend de novembre à mars : les possibilités d’expulser pour les préfets sont alors suspendues, avant de reprendre en avril. Exceptionnellement, en raison de la crise sanitaire, le gouvernement avait prolongé cette trêve jusqu’au 31 mai 2021. Depuis le 1er juin, c’est retour à la normale… Mais en pire, au vu des conséquences de la pandémie sur les finances des ménages.
« En sortie de cette période inédite, les plus pauvres se sont enfoncés un peu plus, s’éloignant encore des solutions de logement ou d’emploi ; et de nouvelles catégories de la population ont été fragilisées » décrit Christophe Robert, délégué général de la Fondation Abbé Pierre, lors d’une conférence de presse du Collectif des associations unies (qui regroupe 39 structures comme ATD Quart monde, Emmaüs, Médecins du monde ou le Secours catholique), le 7 juillet. De nombreux indicateurs alertent sur un basculement de nombreuses familles dans la pauvreté.
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